Louis Phélypeaux d’Herbault (1599-1681), seigneur de La Vrillière, de Châteauneuf et de Tanlay-sur-Loire, baron d’Hervi, est le fils cadet de Claude Gobelin (elle-même fille de Balthazar Gobelin, trésorier de l’épargne) et de Raymond Phélypeaux (1560-1629), seigneur d’Herbault et de La Vrillière, trésorier de l’épargne et secrétaire d’État aux Affaires étrangères entre 1626 et 1629, après avoir dépouillé son neveu, Louis Phélypeaux de Pontchartrain (1613-1685). 

Conseiller d’État en 1620, Louis Phélypeaux d’Herbault obtient la survivance de la charge de secrétaire d’État à la mort de son père (1629), et avec elle la responsabilité plus spécifique des affaires religieuses, dont celles de la Religion Prétendue Réformée. La réalité de l’exercice des fonctions de secrétaire d’État aux Affaires étrangères est quant à elle exercée par Claude Bouthillier. Il détient également la charge de secrétaire des commandements du Roi, et, à ce titre, retire les sceaux au marquis de Châteauneuf, en février 1633, sur ordre de Louis XIII, qui les confie à Pierre Séguier. 

En 1635, il est l’un des quatre secrétaires d’État, avec Henri-Auguste Loménie de Brienne, seigneur de La Ville-aux-Clercs, Léon Bouthillier de Chavigny, et Abel Servien, auprès duquel il fait office de premier commis. Au cours du printemps, dans le cadre des compétences qui lui sont dévolues, il est destinataire des procès-verbaux de l’assemblée provinciale du clergé de Languedoc, dont le déroulement houleux nécessite un suivi particulier. 

En août de la même année, il épouse Marie Particelli, fille de Michel Particelli d’Hémery et d’Anne (ou Marie) Le Camus, et fait construire, grâce à la dot apportée par celle-ci, un hôtel particulier par l’architecte François Mansart, dont c’est la première construction majeure. Au cours de l’automne, il suit les déplacements du Roi en Lorraine. 

Il est également commandeur, prévôt et maître des cérémonies des ordres du Roi en 1643. 

Monsieur de La Vrillière reprend les sceaux à Pierre Séguier le 1^er mars 1650 pour les restituer au marquis de Châteauneuf, avant de les confier, en avril 1651, à Mathieu Molé. 

Louis Moréri, Le Grand dictionnaire historique…, édition 1759, tome huitième, p. 259.

Luc Boisnard, Les Phélypeaux, une famille de ministres sous l’Ancien Régime, Paris, Sedopols, 1986.

Charles Frostin, « La famille ministérielle des Phélypeaux : esquisse d’un profil Pontchartrain (XVI^e-XVIII^e siècles) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, année 1979, n° 86-1, p. 117-140, voir en particulier p. 121.

Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de  Louis XIV, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2006, voir p. 129-174.

Textes 34, 86, 132, 145, 154, 178, 275, 290, 545, 548, 553, 596, 604, 610, 651, 705, 706, 737, 740, 780, 804, 829, 831, 834, 838, 871, 873, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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