Claude de Rouvroy de Saint-Simon à Richelieu, Montceaux-lès-Meaux, 27 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 804, f° 297-298. Original. Suscription f° 298 v° : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal duc de Richelieu ».

Monseigneur,

Pour satisfaire au commandement que m’avez fait l’honneur de me faire par la lettre dont il vous a plu m’honorer, je vous dirai que le Roi part demain à six heures du matin pour aller dîner et faire l’assemblée à Villeparisis, où il doit arriver à dix ou onze heures, et n’en repartira que à deux pour aller courir le cerf.

J’avais proposé à Sa Majesté d’aller faire l’assemblée au Bois-le-Vicomte, et vous débaucher pour courir, c’est-à-dire en cas que votre santé vous l’eût pu permettre. Mais il ne l’a pas trouvé à propos. J’ai dit au Roi l’impatience que vous avez de voir Sa Majesté, et lui ai montré la lettre que m’avez fait l’honneur de m’écrire [sic]. Il m’a témoigné en avoir beaucoup aussi de son côté de vous voir, et que même il avait eu envie de vous mander, dans la lettre qu’il vous a écrite aujourd’hui, qu’il eût bien désiré vous voir à Villeparisis. J’espère qu’il recevra ce contentement et vous aussi, je le souhaite bientôt. En mon particulier, il me semble qu’il y a bien du temps que je n’ai eu cet honneur-là. Part de la santé du Roi je ne vous dirai rien, puisque j’espère que vous verrez demain Sa Majesté. Elle est fort bonne, Dieu merci. Je vous supplie très humblement de croire que je suis et serai toute ma vie plus passionnément que personne du monde, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Saint-Simon

À Montceaux, ce 27 juillet 1632.

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