Le duc Charles IV de Lorraine à Richelieu, Nancy, 31 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 293. Original de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe.

Monsieur,

Avant toutes choses, je vous rends grâces de tout mon cœur de la franchise et de la facilité avec lesquelles vous accueillîtes et expédiâtes dernièrement le sieur de Contrisson que j’envoyai au Roi pour me plaindre du procéder du sieur Marescot¹ à Clermont[-en-Argonne].

Il faut néanmoins que je vous renouvelle la même plainte, puisque le remède que vous y apportâtes sur le champ est demeuré sans effet, le dit sieur Marescot s’étant trouvé parti lorsque j’ai envoyé lui porter la lettre que vous me faites la faveur de lui écrire pour l’éclaircir des intentions de Sa Majesté. C’est de quoi le sieur de Contrisson s’adressera à vous derechef, et y ajoutera la violence avec laquelle le dit Marescot a publié vouloir procéder contre mes officiers du dit Clermont, sans considérer qu’étant à moi, ils ont dû savoir comme ils se comporteraient en cet endroit, ne doutant pas que vous n’improuverez jamais que des ministres rendent à leurs maîtres ce à quoi ils sont obligez, mais ferez connaître, Monsieur, que nommément, dans un fait si favorable que celui-ci, je dois me promettre l’appui de votre autorité puisque de ma part, je serai constamment jusques au tombeau, Monsieur, votre très affectionné serviteur,

Charles de Lorraine

À Nancy, le 31 juillet 1632.

1. En référence à Guillaume Marescot ou à son fils, Michel Marescot, il est difficile d’établir qui, du père ou du fils, est concerné. [↩]

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