Charles de Harlay, seigneur de Champvallon [ou Chanvallon], dit « Monsieur de Champvallon », né vers 1586, est le fils cadet de Jacques de Harlay († 3 avril 1630), marquis de Bréval, seigneur de Champvallon, gouverneur de Sens, grand maître de l’artillerie pendant la Ligue, chambellan du duc de Lorraine, intendant des affaires de ce dernier en France, et de Catherine de La Marck, dame de Bréval. Conseiller du Roi en ses conseils, et surintendant des affaires du duc de Lorraine à Paris¹. Il est le frère cadet d’Achille de Harlay (1584-1657), marquis de Bréval (1623), seigneur de Champvallon, chargé de la liaison entre les cours de Paris et de Nancy en 1632 et 1633, en tant qu’ambassadeur du duc de Lorraine à la cour de France. Il est malaisé de distinguer les deux hommes.

C’est le marquis de Bréval qui est chargé des difficiles négociations de 1632 et 1633, mais c’est de M. de Champvallon dont émanent les lettres signées « Chanvalon » que l’on trouve dans la correspondance de Richelieu en 1632 et 1633.

Né français et non lorrain, Champvallon a bénéficié d’une autorisation du Roi pour administrer les biens du duc de Lorraine. Il rédige certains documents relatifs aux principes de succession à la couronne ducale de Lorraine.

Charles de Harlay, seigneur de Champvallon, est aussi le frère de François II de Harlay, archevêque de Rouen. Richelieu recourt à l’intercession de Monsieur de Champvallon, le 28 janvier 1634, pour rappeler à l’ordre le prélat et le menacer d’une saisie de temporel, à l’occasion d’un conflit qui oppose l’archevêque aux réguliers de la capitale normande².

Textes 12, 24, 44, 524, 583, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Voir les informations fournies sur le personnage par le récolement de témoignages réunis entre le 31 janvier et le 20 février 1634 pour étayer l’instruction judiciaire ouverte au parlement de Paris contre la famille ducale de Lorraine. Champvallon y est cité comme témoin. Voir également le mémoire qu’il rédige à la suite de la publication par Charles IV d’une déclaration solennelle, datée de Besançon, le 13 juin 1634. [↩]
2. La lettre du 28 janvier 1634 est expédiée de Rueil, elle a été extraite d’une histoire des affaires du temps par Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. IV, p. 522. [↩]