Richelieu au cardinal Antoine Barberini, Rueil, 7 janvier 1634.

Bibliothèque apostolique du Vatican, coll. Barberini Latini, vol. 7951, f° 103. Original de la main d’un secrétaire, signature autographe. Suscription reliée au f° 11 v° : « à Monseigneur, Monseigneur l’illustrissime cardinal Barberin ».

Monseigneur,

Monsieur le comte de Noailles, que le Roi a choisi pour son ambassadeur ordinaire près de Sa Sainteté, s’en allant à Rome, je ne l’ai pas voulu laisser partir sans lui donner cette lettre, non pas pour le recommander à Votre Éminence, puisque son mérite et sa qualité le rendent assez recommandable, mais seulement pour la supplier de le vouloir honorer de son affection et de prendre créance en lui comme en une personne en qui je l’ai toute entière, et ajouter foi aux assurances qu’il lui donnera de celle que Sa Majesté a pour Sa Sainteté et pour sa Maison, et de mon très humble service en particulier, suppliant Votre Éminence de croire qu’il ne se présentera point d’occasion de lui en donner des preuves, que les effets qu’elle en recevra ne lui fassent avouer que je suis, Monseigneur, de Votre Éminence, très humble et très affectionné serviteur,

Le cardinal de Richelieu.

De Rueil, ce 7^me janvier 1634.

M. le cardinal Antoine.

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