Théodore Godefroy (1580-1649) appartient à une famille d’érudits réputés. Il est le frère aîné de Jacques Godefroy (1587-1652), professeur de droit et syndic de la république à Genève. Théodore Godefroy est chargé, en 1615, avec Pierre Dupuy, de dresser l’inventaire du trésor des Chartes. Leurs travaux influencent peut-être le projet de 1628 sur les archives gouvernementales. Dès 1619, Théodore Godefroy publie le Cérémonial de France et les œuvres de nombreux chroniqueurs et mémorialistes.

Il est promu historiographe de France ou historiographe du Roi en 1632, puis il est chargé de l’inventaire et du transport à Paris du trésor des chartes de Lorraine en 1634. En 1640, il résigne sa charge d’historiographe en faveur de son fils, Denis Godefroy le Jeune¹. En 1643, il est adjoint aux plénipotentiaires français à Münster. Il y meurt le 5 octobre 1649. Théodore Godefroy réunit au cours de sa carrière une collection de manuscrits à laquelle se réfère Richelieu, et participe à l’élaboration du Traité touchant les droits du roi très chrétien sur plusieurs États et seigneuries de Pierre Dupuy (paru en 1655).

Voir Père Jacques Lelong, Bibliothèque historique de la France, Paris, 1768-1778, 5 vol., t. III, p. LIX ;

Godefroy-Ménilglaise, Les Savants Godefroy…, Paris, Didier, 1873.

Voir aussi François Fossier, « À propos du titre d’historiographe sous l’Ancien régime », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1985, XXXII, p. 361-417 ;

Giuliano Ferretti, « Richelieu et les historiographes », dans Chantal Grell (dir.), Les historiographes en Europe de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, PUPS, 2006, p. 325-343.

Texte 270, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir Chantal Grell, « Les historiographes de France – XVI^e-XVII^e siècles – », dans Chantal Grell – dir. -, Les historiographes en Europe de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, PUPS, 2006, p. 127-153, l’historienne évoque Théodore Godefroy comme historiographe de France p. 129, mais il figure dans la liste des historiographes du Roi élaborée p. 152. [↩]