Archives de catégorie : Notices lettre A

Aguesseau (Antoine d’, seigneur du Puiseux)

Antoine d’Aguesseau (1587-1645), seigneur du Puiseux (ou Puyseulx, en Beauvais), seigneur de Lormaison selon Michel Popoff1 est le fils aîné de François d’Aguesseau et de Françoise Le Gay. Il est le frère de François II d’Aguesseau, intendant d’armée en Dauphiné en 1626.

D’abord lieutenant-criminel au Châtelet de Paris, il accède à la charge de maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du Roi en 1622. Président au Grand Conseil en 1624, conseiller au conseil d’État et direction des Finances, il est nommé intendant de Picardie, puis il est reçu premier président au parlement de Bordeaux le 6 janvier 16312.

De violentes émeutes urbaines éclatent à partir du mois de mai 1635 en Guyenne et le long de la Garonne3. La ville de Bordeaux, la première, s’insurge en mai, à la suite de l’apparition d’un nouvel impôt imposé aux hôteliers et aux cabaretiers, d’un écu sur chaque barrique de vin : Antoine d’Aguesseau, pris à parti par les émeutiers, est contraint de fuir la ville4.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome I, p. 535. []
  2. Dast Le Vacher de Boisville, Liste… des membres du parlement de Bordeaux, Bordeaux, imprimerie G. Gounouilhou, 1896, p. 3. []
  3. Yves-Marie Bercé, Croquants et Nu-pieds : les soulèvements paysans en France du XVIe au XIXe siècle, Paris, éditions Gallimard-Julliard, 1974, p. 50. []
  4. Voir le courrier que René Auger adresse à Balthazar Gerbier d’Ouvilly, le 25 mai 1635, translation publiée en ligne, texte 798. []

Arnauld de Corbeville (Anne, marquise de Feuquières)

Anne Arnauld de Corbeville († 1640), marquise de Feuquières, née protestante, est la fille d’Isaac Ier Arnauld, seigneur de Corbeville, et de Marie Perrin de Saint-Valiez (ou Saint-Vallier). Elle est la sœur de Pierre Isaac Arnauld de Corbeville, gouverneur de Philippsbourg en 1634.

Elle a épousé, vers 1612, Manassès de Pas (1590-1640), marquis de Feuquières.

Malgré l’indignation qu’elle formule auprès de Piccolomini, la dépouille de son époux, qui trouve la mort, en captivité, le 13 mai 1640, des suites des blessures reçues lors du siège de Thionville, n’est restituée à la famille qu’en 1643, après la prise de la ville par le duc d’Enghien1. Elle-même décède à Paris quelques mois après le marquis de Feuquières, en novembre 1640.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome VIII, p. 355 note 2. []

Acevedo y Zuniga (Manuel de, comte de Monterrey)

Manuel de Acevedo y Zuñiga (v. 1582-1653), 6ème comte de Monterrey, est le fils puîné de Gaspar de Zuñiga y Acevedo, 5èmecomte de Monterrey, vice-roi de Nouvelle-Espagne (Mexique) et du Pérou, et d’Inès de Velasco. Il est aussi le beau-frère du comte-duc d’Olivares, par son mariage avec la sœur de ce dernier, Leonor Maria de Guzmán y Pimentel, et par le mariage de sa sœur, Inès de Zuñiga (1584-1647), avec le principal ministre de Philippe IV. 

En 1622, il succède à son oncle, Baltazar de Zuñiga, qui l’a élevé, aux fonctions de président du Conseil italien. Il conserve ces dernières responsabilités jusqu’en 1653, avec cependant des périodes d’interruption pendant lesquelles il est temporairement remplacé par intérim (durant ses séjours à Rome et à Naples).

Il devient conseiller d’État en 1624, puis ambassadeur extraordinaire auprès du Saint-Siège en 1628, grâce à Olivares. Son séjour à Rome lui permet alors d’y accueilli le peintre Diego Vélasquez. La révocation de Fernando Afán de Ribera, duc d’Alcalá, et la protection du comte-duc lui permettent encore d’accéder à la charge de vice-roi de Naples en 1631. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Albon (Gilbert Antoine d’, seigneur puis comte de Chazeuil)

Gilbert Antoine d’Albon († 1680), seigneur puis comte de Chazeuil, seigneur de Sugny, est le fils aîné de François d’Albon († 1644), seigneur de Chazeuil, gouverneur de Lyon (1612), lieutenant de la compagnie de cent hommes d’armes levée par Charles de Neufville, marquis d’Alincourt, et d’Antoinette de Bigny (ou Billy).

En 1640, la terre de Chazeuil est érigée en comté en sa faveur.

Il épouse, en 1644, Charlotte (ou Claude) Bouthillier (ou Le Bouthillier) († 1697) de Rancé, fille de Denis Bouthillier, seigneur de Rancé, président au parlement de Dijon, lieutenant général de la navigation en Picardie, reçu avocat au parlement de Paris le 8 août 1613, et de Charlotte Joly de Fleury. Charlotte Bouthillier est la nièce de Claude, de Victor et de Sébastien Bouthillier, et la sœur de l’abbé Jean Bouthillier de Rancé, réformateur de la Trappe, dont Richelieu est le parrain. En 1644, elle convole en secondes noces, étant déjà veuve de René d’Averton, comte de Belin.

Le comte de Chazeuil exerce les fonctions de chevalier d’honneur d’Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans.

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Albon (François, seigneur de Chazeuil)

François d’Albon, seigneur de Chazeuil, Sugny, Nervieux, Grézieux et Panissières, chevalier, est le fils de Guillaume d’Albon († 1624), seigneur de Chazeuil, et de Claude de Roybon. Les références bibliographiques le concernant fournissent des informations contradictoires qu’il est difficile de démêler. Il est le frère de Guillaume d’Albon, seigneur de Montault, de Pierre d’Albon, décédé sans alliance, de Claude d’Albon, chevalier de Malte en 1603, et de Balthazar d’Albon, chevalier de Malte en 1600, commandeur de Mâcon Belleville, Espinassy et Fay en 1643, et de Devessel en 1644. François d’Albon de Chazeuil exerce temporairement les fonctions de gouverneur de Lyon (1612), il est surtout lieutenant de la compagnie de cent hommes d’armes levée par Charles de Neufville, marquis d’Alincourt.

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Alpheston (François d’)

François d’Alpheston (1601-1633) est le fils de Pierre d’Alpheston. Il se déclare en 1633 seigneur de Joyeuse, écuyer, ancien lieutenant criminel à Vitry-le-François et un temps bailli de l’évêque de Châlons-en-Champagne1. François d’Alpheston a servi dans les gardes du défunt maréchal de Marillac. Il a séjourné à Bruxelles et a été nourri soit dans la maison de Marie de Médicis, soit dans celle du père Chanteloube. Il arrive à Metz au début du mois de septembre 1633, à la demande du père Chanteloube, dans l’intention de faire assassiner Richelieu par deux soldats qui l’accompagnent2.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Procès-verbal des interrogatoires du procès de François d’Alpheston, 17 septembre 1633, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau  – éd. -, Richelieu à la conquête de la LorraineCorrespondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 440-444. []
  2. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 552, note 1073. []

Aigueville (Monsieur d’)

Monsieur d’Aigueville Monsieur d’Aigueville exerce diverses fonctions militaires au service du cardinal de La Valette. Il prend part à la bataille de Mélisey les 20-24 mai 16351. Il est émissaire et porteur de dépêches employé par le cardinal de La Valette, en 1636, entre les terrains d’affrontement de l’est du royaume (Alsace et Lorraine) et la Cour, à la fois pour transmettre les courriers et pour solliciter les ordres du Roi et de Richelieu2. Il est chargé par le cardinal de La Valette de transmettre les nouvelles à la princesse de Condé et à sa fille, Anne-Geneviève de Bourbon-Condé3.

Textes 681, 715

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Voir le récit de la bataille de Mélisey rédigé par le cardinal de La Valette, de La Nouvelle-lès-Lure, le 27 mai 1635, translation publiée en ligne, texte 715. []
  2. Voir le courrier que le cardinal de La Valette adresse au comte de Chavigny, de Toul, le 15 janvier 1636, translation publiée en ligne, texte 681. Voir aussi le courrier du même au même, de Saverne, le 15 juillet 1636, conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 29, f° 319-320 ; ou le courrier du même au même du 7 août 1636 conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 29, f° 366-367. []
  3. Le comte de Chavigny au cardinal de La Valette, 23 juillet 1636. Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 29, f° 335-338. []

Allemant (Antoinette, Madame Saunier)

Antoinette Allemant (ou Alleman) († 1650) est la fille de Nicolas Allemant, seigneur du Coudray et du Concressault, commissaire ordinaire des guerres, et de Barthélémie de Piles (ou Fires, Fives)1. Elle est aussi la nièce de François Allemant de Guépean, président au Grand Conseil, maître des requêtes en 16182. Elle a épousé François Saunier (ou Saulnier), conseiller au parlement de Paris (en la deuxième chambre des Enquêtes, en 1612), qui a résigné sa charge en janvier 16373.

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  1. Voir Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, p. 1121 ; Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 2, p. 939. []
  2. Antoine Adam – éd. -, ibidem. []
  3. Michel Popoff (pub.), ibidem. []

Aldringen (Johann)

Johann Aldringen (1588-1634), baron de Groz-Ligna, comte de Koschitz, est le fils de Léonard Aldringen et de Marguerite Klaut. D’origine luxembourgeoise, il embrasse la carrière militaire au gré des circonstances et entre au service de l’empereur Ferdinand II de Habsbourg.

En 1626, il combat au pont de Dessau puis contribue de manière déterminante à la défaite d’Ernest de Mansfeld. En 1628, il prend possession du duché de Mecklembourg, au nom de Wallenstein, dans l’armée duquel il exerce les fonctions de commissaire général. Ses qualités de commandant au service de l’Empereur, de la Ligue catholique et du duc de Bavière, lui permettent d’accéder au rang de baron en 1627 puis de comte d’Empire en 16321.

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  1. Adolf Wild -éd.-, Les Papiers de Richelieu, section politique extérieure, correspondance et papiers d’Etat. Empire allemand, t. 1 : 1616-1629, Paris, Pédone, 1982, p. 162 note. []

Amien (Jean)

Jean Amien est un membre de la Compagnie de Jésus, natif du Dauphiné. Il rend compte, en 1632-1633, de l’état de la forteresse de Pignerol et contribue à y pérenniser le présence et l’autorité française. Louis XIII sollicite en ce sens le recteur du collège de Clermont, et provincial de Paris de 1634 à 1637, Étienne Binet, afin qu’il dépêche en Piémont l’un des membres de l’ordre. Jean Amien rend directement compte de ses missions à Richelieu1.

Texte 26,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Jean Amien à Richelieu, Pignerol, 1er janvier 1632, translation publiée en ligne, texte 26 ; Jean Amien à Richelieu, Pignerol, 15 février 1633, Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la LorraineCorrespondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 96-97. []