Charles de Grille (1590-1670), seigneur de Robiac et d’Estoublon, est le fils de Jacques de Grille d’Estoublon († 1638), viguier d’Arles entre 1602 et 1630¹, et de Pierrette de Meyran.

Selon Henri Gourdon de Genouillac, il succède à son père et à son grand-père, Valentin de Grille d’Estoublon, en la charge de viguier d’Arles en 1631. Selon François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, il obtient en 1628 la charge de viguier perpétuel de la ville d’Arles².  

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Henri Gourdon de Genouillac et le marquis de Piolenc, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône : histoire-généalogies, Paris, E. Dentu, 1863, p. 218. [↩]
2. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse…, troisième édition, tome neuvième, Paris, chez Schlesinger frères, 1866, col. 818-819. [↩]

Clément Guichard, seigneur de Rambourg, originaire du Forez, est le fils d’Antoine Guichard, marchand de Fontanès (aujourd’hui département de la Loire). Il est aussi le frère de Mathieu Guichard, bourgeois de Lyon, qui a acquis une charge de secrétaire ordinaire du Roi, et s’occupe des affaires de Gabrielle de Gadagne, veuve de Jacques Mitte de Chevrières (1549-1606).

Clément Guichard s’est d’abord installé à Blois, où il a épousé, en premières noces, le 26 juillet 1609, Marguerite Coison. Il a par la suite épousé en deuxièmes noces, le 12 août 1641, à Suèvres, Anne Gaury (ou Gauril).

Il apparaît en 1634 dans la correspondance et les papiers d’État de Richelieu comme archer des gardes du duc d’Orléans. Ses déclarations permettent d’établir qu’il a d’abord suivi le frère du Roi en exil, en 1629, en Lorraine puis aux Pays-Bas espagnols, mais avoir regagné la France en 1633. Il sollicite un brevet, dont la nature n’est pas précisée, en 1634¹.

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1. Voir la liste des officiers de Monsieur, 1634, conservée au Ministère des Affaires Étrangères, coll. Mémoires et Documents France, vol. 811, f° 210-211, translation publiée en ligne, texte 750. [↩]

Amaury III Goyon (ou Gouyon), né dans la nuit du 8 au 9 février 1601, à minuit, de confession protestante, marquis de La Moussaye, comte de Quintin et de Plouër, est le fils d’Amaury II Goyon († 1624), baron puis marquis de La Moussaye en 1615, et de Catherine de Champagne (ou Champaigne) († 11 juillet 1649), sœur de Louis II de Champagne, comte de La Suze¹. Il est aussi le frère aîné de François Goyon, né en 1618, baron de La Moussaye, lieutenant du Grand Condé, gouverneur de Stenay ; il est le gendre d’Henri de La Tour d’Auvergne († 1623), duc de Bouillon, et d’Élisabeth de Nassau, princesse d’Orange ; il est le beau-frère de Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (1605-1652), duc de Bouillon après son père, prince de Sedan, celui d’Henri de La Tour d’Auvergne (1611-1675), vicomte de Turenne, et celui d’Henri de La Trémoille, duc de Thouars, qui a épousé Marie de La Tour d’Auvergne.

Amaury III de Goyon de La Moussaye est employé dans l’infanterie en Hollande au début de l’année 1635².

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1. La date du décès de Catherine de Champagne est donnée par Antoine Adam, dans Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome I, p. 1174 ; pour les autres éléments, voir Pasteur Victor E. Bouhon, « Bibles d’Amaury Gouyon, marquis de La Moussaye »,Bulletin historique et littéraire – Société de l’Histoire du Protestantisme Français -, volume 28, n° 2, 1879, p. 91-93. [↩]
2. Voir la lettre qu’il adresse à Paul Hay du Châtelet, de La Moussaye, le 14 août 1635, conservée au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 28, f° 73-74. [↩]

Jean François Paul de Gondi (1613-1679) est le benjamin de Philippe-Emmanuel de Gondi († 1662), comte de Joigny, général des galères de France, retiré en 1625 à l’Oratoire, et de Françoise-Marguerite de Silly-La Rochepot († 1625). Il est le frère cadet de Pierre de Gondi (1602-1676), comte de Joigny, puis duc de Retz. Il est aussi le neveu d’Henri de Gondi (1572-1622), cardinal de Retz en 1618, évêque de Paris, décédé le 12 août 1622 et de Jean-François de Gondi (1584-1654), premier archevêque de Paris à la mort de son aîné.

En 1622 toujours, à peine âgé de 9 ans, et suite à la mort de son oncle Henri, il obtient l’abbaye de Buzay, au diocèse de Nantes, en commende, qu’il ne résigne qu’en 1675. Deux ans plus tard, il est pourvu de l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, qui était également détenue en commende par Henri de Gondi, et qu’il conserve jusqu’en 1668.

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Louis Gouffier (1575-1642), 4^e duc de Roannais (ou Roannès, Roannez, Roanez, Rouanez) en 1582, marquis de Boisy (ou Boissy), comte de Maulévrier, de Secondigny et de Beaufort-en-Vallée, baron de Mirebeau, de Gonnord et d’Oiron, pair de France en 1612, est le fils de Gilbert Gouffier († 1582), marquis de Boisy et comte de Maulévrier, gouverneur d’Amboise, et de Jeanne de Cossé de Secondigny, dame de Gonnord († 1592). En 1600, il obtient le gouvernement de Poitiers.

Denis-Louis-Martial Avenel a noté que, sa vie durant, Louis Gouffier de Roannais ne cesse d’adhérer aux mouvements de mécontentement qui prennent les armes contre l’autorité royale : Henry IV s’en plaint à Sully dès 1608¹.  

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1. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 159. [↩]

Pierre de Guignadeau, sieur de Montigny, exerce la charge de capitaine d’une compagnie du régiment des gardes du Roi, depuis 1617 au moins, date à laquelle le contingent qu’il commande sert en l’armée de Champagne¹.

Il est encore évoqué dans le cadre de ces fonctions en 1638².

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1. Louis XIII au duc de Guise, Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 431. [↩]
2. Richelieu à Louis XIII, 8 juillet 1638, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome VI, p. 59. [↩]

Le comte Johann von Götz (ou Goetz) (1599-1645) s’est d’abord engagé dans les rangs de l’armée de Bohême puis est passé au service de l’empereur Ferdinand II et a rejoint Wallenstein en 1626¹. Chargé du commandement de l’île de Rügen, il abandonne cependant prématurément cette dernière aux Suédois, et quitte temporairement l’armée.

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1. Voir Anja Victorine Hartmann – éd. -, Les papiers de Richelieu : section politique extérieure, correspondance et papiers d’État (1636-1642), t. III, Paris, éditions A. Pédone, 1999, p. 49 note 6. [↩]

Le comte Jost-Maximilien de Gronsfeld (Jost Maximilian von Gronsfeld) (1598-1662) est l’un des généraux de l’armée de l’empereur Ferdinand II, il combat également au service du duc Maximilien de Bavière. Il participe à la bataille d’Hessisch-Oldendorf, qui se déroule entre le 28 juin et le 8 juillet 1633. Vaincu, il prend la fuite¹.

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1. Voir le résumé d’un mémoire de M. de La Grange-aux-Ormes en date 15 juillet 1633, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 317-319. [↩]

Louis II Potier (1610-1643), marquis de Gesvres, est le fils aîné de René Potier, comte de Tresmes, et de Marie de Luxembourg-Pinay. Il est le frère aîné de Léon Potier (v. 1620-1703), duc de Tresmes puis duc de Gesvres, et de François Potier, marquis de Gandelu, puis marquis de Gesvres († 27 mai 1646)¹. En mai 1635, il se trouve placé à la tête d’une compagnie de cavalerie et combat en Lorraine². Quinze jours plus tard, il prend part à la bataille de Mélisey (20-24 mai) qui consacre la victoire des troupes engagées en Lorraine sous l’autorité du maréchal de La Force sur celles du duc de Lorraine³. 

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1. Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 609-610. [↩]
2. Voir le courrier que les maréchaux de Châtillon et de Brézé adresse à Abel Servien, de Mézières, le 6 mai 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu, correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 238-240. [↩]
3. Récit de la bataille de Mélisey rédigé par le maréchal de La Force le 25 mai 1635, translation publiée en ligne, texte 713. [↩]

Louis Goulard, ou Louis de Goulard, appartient à la compagnie des mousquetaires du Roi. Il accède au grade de cornette de la compagnie des cent mousquetaires de la garde de Louis XIII en 1634 lorsque le souverain endosse lui-même le titre de capitaine de la compagnie, après avoir obtenu la démission de Monsieur de Montalant. Le comte de Tréville prend parallèlement le titre de capitaine-lieutenant, exerçant la réalité du commandement de la compagnie¹. 

En novembre de l’année suivante, il est spécialement dépêché par le souverain au duc d’Angoulême, en campagne en Lorraine, pour lui demander de regagner la cour².

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1. Julien Wilmart, Les Mousquetaires du Roi…, Paris, Tallandier, 2023, p. 575 ; voir aussi Scipion Dupleix, Histoire de Louis XIII le Juste, Paris, Claude Sonnius, 1635, p. 715. [↩]
2. Voir le courrier que Léon Bouthillier, comte de Chavigny, adresse à Louis de Nogaret, cardinal de La Valette, le 14 novembre 1635, translation publiée en ligne, texte 711. [↩]