Nicolas Rambouillet (ou de Rambouillet) (v. 1576-1664), seigneur du Plessis-Franc et de Lancey, en pays chartrain, d’origine normande et protestante, est le fils d’Antoine Rambouillet († 1602), conseiller et secrétaire du Roi, et d’Antoinette Malart (ou Mallart). Financier, il est le banquier de Richelieu.

En 1627, il consent un prêt à Jean de Rechignevoisin, seigneur de Guron, de manière à permettre le financement, sur le crédit personnel de Richelieu, des travaux de défense entrepris à Oléron¹.

En 1632, il s’engage dans les cinq grosses fermes de France, avec Gédéon Tallemant († 1634), et son frère, Pierre Tallemant († 1656), et revend une parcelle foncière acquise sur l’île Notre-Dame, à Paris, avec un substantiel bénéfice de plus de 30% par rapport au prix d’achat².

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome II : 1627, Paris, éditions A. Pédone, 1977, p. 145 note et p. 235. [↩]
2. Françoise Bayard, Le monde des financiers au XVII^e siècle, Paris, Flammarion, 1988, p. 270 et p. 367. L’historienne indique que Nicolas Rambouillet réalise un bénéfice de 1250 livres sur son terrain en 1632. [↩]

François de Raimond (ou Raymond, Rémond) de Mormoiron, baron de Modène, dit « le Gros Modène », est le fils de Laurent de Raimond de Mormoiron et de Françoise de Gaultier de Girenton de Lirac, et un proche du duc de Lunyes.

Nommé ambassadeur extraordinaire à la cour d’Espagne, puis à Turin, auprès du duc de Savoie, et auprès de princes italiens, il est, à son retour à Paris, fait conseiller d’État le 25 juillet 1617.

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Ferdinand de Rye (1550-1636) serait, selon François-Ignace Dunod de Charnage, le fils de Girard de Rye, chambellan de Charles Quint, et de Louise de Longwy¹, ou, selon Pierre Grillon, « le second fils de Philibert de Rye († 1586), général de l’artillerie aux Pays-Bas, et de Clauda [sic] de Tournon », et le petit-fils de Louise de Longwy².

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1. François-Ignace Dunod de Charnage, Histoire de l’église, ville et diocèse de Besançon…, Besançon, chez Claude-Joseph Daclin et Jean-Baptiste Charmet, 1750, 2 volumes, tome premier, p. 234. [↩]
2. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 186, notes 2 et 4. [↩]

La famille de Rochas (ou du Rochas) est originaire du Dauphiné. Dans les années 1630, plusieurs membres de la famille peuvent être distingués : Pierre de Rochas († 1638), fils de Balthazar de Rochas ; ses cousins germains, Hercule et Salomon de Rochas, fils de Guy de Rochas, le premier passant en Espagne, au service du comte-duc Olivares, en qualité de secrétaire ; Henri de Rochas d’Ayglun (fils d’Honoré de Rochas), ingénieur des mines au service du duc de Savoie puis conseiller médecin ordinaire de Louis XIII, auteur d’ouvrages de physique, chimie et de médecine ; le baron de Rochas (l’un des précédents ?), envoyé à Madrid par Marie de Médicis, en qualité de résident, en remplacement du comte de Maure, du 12 septembre au 19 novembre 1634, puis de 1635 à 1638, pour solliciter un soutien financier en faveur des opposants à Richelieu.

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Jacques Raoul (1589-1661)¹ est le fils de Guillaume Raoul, seigneur de La Guibourgère, et de Jeanne Simon. Né à Nantes, il accède à la charge de conseiller au parlement de Rennes en 1616, et épouse, en 1618, Yvonne Charette, fille de René Charette, sénéchal et maire de Nantes durant la période 1609-1611. Il devient à son tour sénéchal de Nantes au début des années 1620, puis maire de la ville entre 1621 et 1623, sur décision royale².

À la mort de son épouse, il choisit d’abandonner l’état laïc. Il reçoit la tonsure de l’évêque de Nantes, Philippe Cospéau, et succède à son oncle paternel, Michel Raoul, comme évêque de Saintes, en 1631, sur résignation préalable de ce dernier (juillet 1630). Il est cependant empêché de siéger aux États de Bretagne qui se réunissent à Nantes en juin 1632, à la suite de pressions politiques³.

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1. Ces deux dates sont données par Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 688 . [↩]
2. Guy Saupin, Nantes au XVII^e siècle : vie politique et société urbaine, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1996, p. 158. [↩]
3. Voir le courrier qu’il adresse alors à Richelieu, de Nantes, le 17, translation publiée en ligne, texte 819. [↩]

Pierre Béraud de Rochechouart et de Barbazan (ou Barbasan, Barbason), baron de Faudoas, est le fils d’Henri de Rochechouart, baron de Faudoas, et de Suzanne de Montluc (ou Monluc), et par elle le petit-fils du maréchal Blaise de Montluc¹.

Il a épousé, en 1613, Henriette de Foix, fille de Jean-Georges de Foix, comte de Rabat, et de Jeanne de Durfort de Duras. 

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1. Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, tome VI, Bâle, chez Jean Louis Brandmuller, 1740, p. 131. [↩]

L’abbé Louis (Luigi) Ruccellaï (ou Ruccelaï, Rousselaï) († 1622) est l’envoyé du grand-duc de Toscane à Paris. Il est au cœur des intrigues qui agitent l’entourage de Marie de Médicis après la mort de Concino Concini et compromettent la mission diplomatique dont il a été chargé. Il emploie ainsi deux Florentins, les frères Antoine et François Sitii, d’abord attachés au service de Leonora Galigaï (épouse de Concini), condamnés à mort par contumace par arrêt d’une commission du Grand Conseil rendu le 30 août 1618¹. Lui-même reçoit à la même époque ordre d’exil à Blois, où doit se retirer la Reine mère².

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1. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 562. [↩]
2. Jean-François Dubost, Marie de Médicis : la reine dévoilée, Paris, Payot, 2009, p. 576 et p. 587. [↩]

Claude Richard de Clévant (ou Clevant) (v. 1599-1661), marquise d’Esternay, est la fille de Dominique Patton Richard, seigneur de Clévant, capitaine-prévôt et gruyer de Pont-à-Mousson, et d’Anne Maillet.

Elle a épousé, le 13 novembre 1631, Abraham II Fabert, marquis d’Esternay en 1650.  

Le couple a six enfants : Louis (1651-1669), marquis de Fabert, qui reçoit le gouvernement de Sedan en survivance et décède prématurément lors du siège de Candie à peine âgé de 18 ans ; Nicolas, mort en bas âge en 1656 ; Anne-Abraham-Louis Fabert, né en 1659 ; Anne-Dieudonnée Fabert, qui épouse en premières noces, en 1657, Louis de Comminges, marquis de Vervins († 1663), puis, en secondes noces, en 1677, Claude-François de Mérode, marquis de Trélon, en Flandre ; Claude Fabert (v. 1646-1728), qui épouse, en 1663, Charles-Henri de Tubières de Grimoard-Pestels de Lévis, marquis de Caylus (ou Callus) († 1679), et Angélique Fabert qui épouse en premières noces Claude Brulart, marquis de Genlis, puis en secondes noces, François III de Harcpurt, marquis de Beuvron.

Voir Ernest de Bouteiller, Le maréchal Fabert d’après ses mémoires et sa correspondance, deuxième édition, Tours, Alfred Mame et fils, 1880, p. 295-296. 

Texte 731,

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Jean de Rouville (1550-1637), seigneur du Meux et de Rivecourt, est le fils de Jacques de Rouville et de Denise Bochart de Champigny. Capitaine de chevau-légers, il a épousé, en 1606, Jacqueline de Rogué, dont il a deux fils, Louis de Rouville, comme lui capitaine de cavalerie, tué à l’âge de 21 ans ; Hercule-Louis de Rouville (1610-1677), seigneur du Meux, marquis de Rouville, par la suite lieutenant général des armées du Roi, capitaine du régiment de Rouville, gouverneur d’Ardres et du comté de Guines, qui épouse, en 1639, Marie-Jeanne du Bosc, dame du Bois d’Ennebont¹. Pour les années ultérieures, il est difficile de déterminer si les mentions du sieur de Rouville se rapportent à Jean de Rouville ou à l’un ou l’autre de ses fils.

Selon la Gazette de France, Monsieur de Rouville participe au siège de La Mothe en 1634².

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1. Louis Moréri, Le grand dictionnaire…, nouvelle et dernière édition, tome neuvième, Paris, chez les libraires associés, 1759, p. 405. [↩]
2. Table ou abrégé… de la Gazette de France, volume 3, Paris, imprimerie de la Gazette de France, 1768, p. 213 ; voir aussi N. du Boys de Riocour [Jules Simonnet – éd. -], Relation des sièges et du blocus de La Mothe (1634-1642-1645), Chaumont, Charles Cavaniol, 1861, p. 277, note 1. [↩]