Charles de Harlay, seigneur de Champvallon, à Richelieu, Paris, 31 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 314-315. Original autographe. Suscription au f° 315 v°: « à Monseigneur, Monseigneur l’éminentissime cardinal de Richelieu ». 

Monseigneur,

Ce gentilhomme s’en va rendre des devoirs à Votre Éminence de la part de Monseigneur le cardinal [Nicolas-François] de Lorraine, qui ne sont pas de simples compliments, mais des témoignages d’une véritable affection et de la joie qu’il a du recouvrement de votre santé. Sans un malheureux procès que j’ai sur le bureau, où il va de tout mon bien, je lui aurais servi de guide pour renouveler à Votre Éminence les vœux de mon très humble service, faisant, comme je fais, profession de vivre et mourir, Monseigneur, votre très humble, obéissante [sic] et très fidèle serviteur,

Chanvallon

De Paris, ce dernier jour de l’an 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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René-Louis de Fiquelmont, abbé de Mouzon, à Richelieu, Paris, 31 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 194. Original autographe.

Monseigneur,

Je mourrais dans les sépulcres de mes cousins les comtes de Grandpré, lorsque Votre Éminence a daigné se souvenir de mon nom, ce qui m’a fait revivre pour venir me présenter à vos pieds, et vous rendre un million de grâces d’avoir eu quelque pensée de ma fidélité, que je rendrai désormais, avec l’aide du ciel, plus évidente. Aussi ne puis-je me contenter de m’enchaîner seul à votre service, si je ne cherche de toutes parts des créatures pour lier à vos pieds. La pauvre comtesse de Grandpré avait désiré que je vous amenasse son fils aîné [Charles-François de Joyeuse], l’un de celles que vous avez faites ses jours passés, pour le présenter à vos yeux, afin que par la bouche de son innocence nous puissions tous protester que nous ne voulons plus avoir de vie, si ce n’est pour l’employer au service de vos grandeurs.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Le marquis de Châteauneuf à Richelieu, Saint-Germain-en-Laye, 31 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 802, f° 2. Formule finale autographe.

Monseigneur,

J’ai reçu celle que vous m’avez [faite] l’honneur de m’écrire par le retour de mon frère [le marquis d’Hauterive], qui m’assure de votre parfaite santé, dont je loue Dieu de tout mon cœur. Le Roi nous a commandé de nous rendre lundi à trois heures à Rochefort, où il se promet de vous trouver. Cela m’empêchera d’avoir l’honneur de vous entretenir davantage, sinon pour vous assurer que je suis, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,

Châteauneuf

À Saint-Germain, ce dernier jour de l’an 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Extrait d’un courrier de Louis XIII à Richelieu, Saint-Germain-en-Laye, 31 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 244, f° 19. Suscription au verso : « à mon cousin le cardinal de Richelieu ». 

[…] puisque vous me mandez que vous serez à Rochefort le 3 ou 4 du mois prochain, je veux prendre le terme le plus court, et vous assure que je serai lundi devant trois heures après-midi à Rochefort, où je vous attendrai avec impatience. Je ne doute point que le désir de me revoir ne vous empêche de ressentir les incommodités du mauvais temps. Assurez-vous de mon affection qui sera toujours telle que vous la pouvez désirer.

Louis

À Saint-Germain, ce dernier décembre 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Jean de Rambures à Richelieu, Paris, 30 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 191. Original autographe.

Monseigneur,

L’extrémité où est mon père [Charles de Rambures] me fait vous envoyer demander pardon de ne mettre pas rendu auprès de vous pour y recevoir vos commandements, et vous rendre les obéissances qu’un fidèle serviteur doit à son maître de qu’il a reçu milles obligations, ce que je suis, et de vous servir éternellement de tout ce que j’aurai jamais de vie et de fortune, comme étant véritablement, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Rambures

De Paris, ce 30 décembre 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Le cardinal Nicolas-François de Lorraine à Richelieu, Nancy, 29 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 312-313. Original de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe. Suscription au bas du f° 312 : « M. le cardinal de Richelieu ». 

Monsieur,

Je ne pouvais recevoir la plus agréable nouvelle que celle de la convalescence de Votre Éminence, ni m’acquitter d’un devoir où je remontre plus de contentement qu’au témoignage que j’envoie vous rendre, par ce gentilhomme, de la joie que j’en ai conçue. Ce n’est pas que je croie qu’il vous puisse exprimer la consolation que j’en reçois, car je vous assure qu’elle ne peut pas recevoir une autre comparaison que celle que vous en ressentez. Je suis obligé à ce sentiment par tant de sortes de respects et honore si fort vos mérites que ne pouvant différer à vous en rendre cette preuve, je vous supplie de l’avoir aussi agréable qu’elle vous est rendue de bon cœur et de me croire toujours, Monsieur, votre très humble et très affectionné serviteur,

le cardinal de Lorraine

À Nancy, ce 29 décembre 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Les capitouls de Toulouse à Richelieu, 28 décembre 1632.

British Museum, add. fr. 22.052, f° 28. Original. Suscription : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal ». 

Monseigneur,

La ville de Toulouse a reçu tant de faveurs de votre protection que, vous étant redevable de la confirmation de ses privilèges, elle se croit obligé de recourir à Votre Grandeur pour demander la continuation de cette grâce, en la rencontre d’une élection des capitouls, qui a été faite contre les formes anciennes, sur l’avis de quelques particuliers, lesquels pour leur propre intérêt, ont renversé tous les privilèges de la ville et troublé son repos.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Claude Bouthillier à Richelieu Saint-Germain-en-Laye, 27 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 363. Original autographe.

À Saint-Germain-en-Laye, ce lundi matin 27 décembre 1632.

Monseigneur,

M. des Roches-Baritaut ne me pardonnerait pas, si je ne me donnais l’honneur de vous écrire pour lui, ce que, venant tout présentement de faire par M. l’abbé de Coursan, j’aurais bien à vous demander pardon de vous importuner de deux lettres à la fois si elles devaient arriver ensemble près de vous. Monsieur le garde des sceaux [le marquis de Châteauneuf], avant que partir d’ici mardi dernier, faisait état d’aller à Leuville vous attendre, estimant que vous y voudriez aller. Il prit la peine de m’écrire hier au soir, et M. de Bullion aussi, pour savoir assurément si le Roi allait à Versailles ou non. Je leur fis réponse, par le commandement de Sa Majesté, que cela dépendait du dégel, comme je vous ai dit par ma précédente.

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Claude Bouthillier à Richelieu, Saint-Germain-en-Laye, 27 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 362. Original autographe.

À Saint-Germain-en-Laye, ce lundi matin, 27 décembre 1632.

Monseigneur,

Le Roi m’a fait l’honneur de me dire que vous lui avez mandé par Thévenin¹ que vous seriez à Rochefort le 3 ou 4 du mois prochain, de sorte que Sa Majesté fait état de partir le lendemain du premier jour de l’an, et peut-être ce jour-là même, après ses dévotions, pour aller à Dourdan, en passant à Versailles, qui est son droit chemin. Si le temps se fut adouci, Sa Majesté fut allée dès hier à Versailles pour faire plater [sic] force plan qui lui est venu de Montpellier depuis deux ou trois jours. La continuation de la gelée a rompu ce voyage, et le dégel est attendu avec impatience pour faire planter, à quoi Sa Majesté prend maintenant un fort grand plaisir. Le retour du petit courrier que je vous ai dépêché par commandement du Roi pour savoir ponctuellement le jour que vous arriverez à Rochefort en rendra Sa Majesté plus assurée. Il lui tarde que le premier jour de l’an soit venu, et je vous puis assurer, Monseigneur, que, dans l’espérance de vous revoir, Sa Majesté va de plus en plus affermissant sa santé, que vous trouverez meilleure, grâce à Dieu, que vous ne l’avez point encore vue.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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1. Il pourrait s’agir de François Thévenin, chirurgien oculiste du Roi, ou bien de Pierre Thévenin, conseiller au présidial de La Rochelle. On trouve en effet aux archives diplomatiques, coll. Mémoires & Documents France, vol. 803, f° 365-368, un inventaire d’archives trouvées à La Rochelle, établi à Paris, le 30 décembre 1632. [↩]

Le marquis de Brézé à Richelieu, Machecoul, 26 décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 188. Original de la main d’un secrétaire, sauf la formule finale autographe et la signature.

Monseigneur,

Sur l’assurance que le révérend père Joseph m’a donnée que vous trouviez bon que je fisse un voyage en Belle-Île avant que d’aller à la cour, mes affaires m’y obligeant, je pars dans deux jours pour m’y en aller, afin qu’au plus tôt qu’il me sera possible, j’aille rechercher auprès de vous l’honneur de vos commandements et, au moins si je m’en suis honoré, vous faire ressouvenir par ma présence, que jamais personne ne les recevra, qui y obéisse avec plus de fidélité et de passion à votre très humble service que ce que je ferai toujours.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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