Archives de catégorie : Translations année 1632 février

Translation des textes issus de la correspondance et des papiers d’État de Richelieu datant du mois de février 1632, après transcription des manuscrits originaux

Texte 545, année 1632, 22 février, Robert Miron à Richelieu

Robert Miron à Richelieu, Montpellier, 22 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f° 48. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 99-100.

Monseigneur,

Puisqu’il plaît au Roi, outre la commission des États sursis à présent dans l’attente des commandements de Sa Majesté et des vôtres, que je travaille aux affaires de cette province en l’absence de M. de Machault, j’ai cru devoir vous donner compte de ce qui s’y passe digne de quelque considération.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 544, année 1632, 21 février, l’évêque de Mende à Richelieu

Sylvestre Crugy de Marcillac à Richelieu, Pézenas, 21 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France vol. 1628, f° 109-110. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 98-99.

Monseigneur,

Je n’entreprendrai pas d’écrire à Votre Grandeur les particularités de ce qui s’est passé dans l’ensemble des États de cette province, parce que ce serait l’ennuyer de l’obliger à lire dans cette lettre ce qu’elle apprendra par le menu des dépêches de M. de Montmorency et de M. d’Hémery. Seulement vous témoignerai-je, Monseigneur, qu’on y a eu de particuliers respects pour Votre Grandeur et que la compagnie étant très bien informée que les conditions qu’on lui présentait étaient l’ouvrage de vos mains et un effet de votre bonté, cette considération a obligé quantité de personnes de donner leur suffrage aux délibérations qui y ont été prises, lesquelles on croit être à peu près conformes à vos intentions. Ce n’est pas, Monseigneur, que l’affaire n’ait reçu de très grandes difficultés et contradictions, mais elles ont été toutes surmontées par les soins de M. de Montmorency, et que la bonne et sage conduite de M. d’Hémery qui a porté toute la diligence et dextérité qu’on pouvait attendre d’un homme très intelligent pour ménager les divers mouvements d’un si grand nombre d’opinants. On attendra maintenant, Monseigneur, de nouveaux ordres du Roi et de Votre Grandeur pour la conclusion de cette affaire. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 543, année 1632, 21 février, Hémery à Richelieu

Michel Particelli d’Hémery à Richelieu, Montpellier, 21 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France vol. 1628, f° 107-108. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 96-98.

Monseigneur,

J’ai reçu les lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, par lesquelles j’ai appris que vous aviez eu agréable le service que j’avais rendu pour la sortie des canons de Nîmes. Il y a eu toujours beaucoup plus de mystère que de difficulté, comme il n’y en aura point en tout ce que vous voudrez faire aux villes de ceux de la Religion, quoi que l’on vous en décrive. Je connais maintenant assez la province pour vous en assurer.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 542, année 1632, 21 février, Louis XIII à Richelieu

Louis XIII à Richelieu, 21 février 1632.

Archives du Musée Condé, château de Chantilly, cabinet des Lettres, série I, t. III, f° 21. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 96.

Mon cousin,

J’ai été très aise d’apprendre par Beaumont1 votre arrivée au Bois-le-Vicomte. Je trouve très bon que vous ayez envoyé votre compagnie de gens d’armes au lieu où vous me mandez. Dès aussitôt que les compagnies qui amènent [le maréchal Louis de] Marillac seront venues, je les enverrai en ce pays à même fin. Je vous assurerai que je me porte très bien et que je suis en grande impatience de vous voir, pour vous assurer de mon affection, et que je vous tiendrai ce que je vous ai promis jusqu’à la mort. 

Louis

21 février 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. La mention témoigne de la difficulté à préciser les mentions allusives : peut-être s’agit-il d’Hardouin de Péréfixe de Beaumont. Il peut aussi, et plus probablement, s’agir de Philippe de La Mothe-Houdancourt, fréquemment désigné sous le nom de « Monsieur de Beaumont » vers 1635. []

Texte 541, année 1632, 13 février, Mathieu Molé à Richelieu

Mathieu Molé à Richelieu, 13 février 1632.

Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, coll. Richelieu, vol. 18, f° 109-110. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 95-96.

Monseigneur,

Ce jourd’hui ayant reçu lettre par le messager ordinaire de Bruxelles, j’ai cru être obligé de ne perdre point de temps, et aussitôt en ayant conféré avec M. des Roches, il a été trouvé à propos d’envoyer homme exprès sur le lieu. Et encore qu’il puisse rester quelque soupçon de cet avis, néanmoins, cet homme n’ayant fait difficulté de mettre son nom, sa qualité et sa demeure, on a fait partir aussitôt un des hommes du chevalier du guet [Louis Testu], afin de reconnaître la vérité du contenu en la lettre. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 540, année 1632, 13 février, le duc de Chaulnes à Richelieu

Honoré d’Albert, duc de Chaulnes, à Richelieu, Amiens, 13 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1675, f° 181-182. Original autographe. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 94-95.

Monsieur,

Le sieur d’Anvilliers, passant par cette ville pour vous aller trouver, m’a assuré qu’il m’obligerait de vous rendre cette lettre avec sûreté, par laquelle j’ai cru vous devoir confirmer ce que j’ai eu l’honneur de vous écrire par celle que M. le commandeur de Gouttes m’a promis de vous rendre de ma part, et vous dire que l’affaire que vous savez continue toujours, et que les personnes qui sont venues en ce voisinage depuis quelques jours s’y échauffent grandement, et, la croyant d’importance pour leurs desseins, font des grands préparatifs.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 539, année 1632, 12 février, Testu à Richelieu

Louis Testu à Richelieu, Paris, 12 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France vol. 802, f° 40. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 93-94.

Monseigneur,

Je ne sais avec quelles paroles vous exprimer les ressentiments de l’obligation que je vous ai eu la gratification que vous me faites du bénéfice de Chablis en faveur d’un de mes enfants, dont j’estime plus mille fois la forme en laquelle vous en avez écrit au sieur des Roches, que le profit qui en peut arriver. Aussi vous pouvez-vous assurer, Monseigneur, que vous n’obligerai jamais personne qui soit plus véritablement votre serviteur, sans aucune exception. Je crains que je ne puisse pas jouir du fruit de votre bonne volonté, d’autant qu’on a fait signifier deux indults au sieur des Roches. Je ne laisserai pas de faire en cela tout ce que je croirai être nécessaire, mais si cela arrivait, je vous supplierai très humblement, Monseigneur, de vous souvenir de moi en pareille occasion. En attendant que je vous puisse rendre quelques services, moi et mes enfants continueront à prier Dieu pour votre prospérité et santé.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Texte 538, année 1632, 12 février, Michel Moreau à Richelieu

Michel Moreau à Richelieu, Paris, 12 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France vol. 802, f° 42. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 92-93.

Monseigneur,

Ce matin, les deux libelles de La Remontrance et du Caton Chrétien ont été examinés et condamnés au feu comme séditieux, avec le respect dû à votre nom et le sentiment dû aux grâces que cet État reçoit de vos soins continuels pour son utilité, sa grandeur et son repos1.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Le catalogue générale de la Bibliothèque nationale de France indique une seule et unique publication, la Charitable remonstrance de Caton chrestien à Monseigneur l’éminentissime cardinal de Richelieu sur ses actions et quatre libelles diffamatoires faites par luy ou ses escrivains. La notice bibliographique en ligne indique que l’œuvre a été attribuée à Mathieu de Morgues par Donald Atholl Bailey, « Les pamphlets de Mathieu de Morgues (1582-1670) : Bibliographie des ouvrages disponibles dans les bibliothèques parisiennes et certaines bibliothèques des États-Unis », Revue française d’histoire du livre, 18, premier trimestre 1978, p. 41-86. Cette publication de Mathieu de Morgues, de 1631, est la réponse au libelle de Richelieu, Remontrance à Monsieur par un Français de qualité (1631), à deux libelles de Paul Hay du ChâteletDiscours au Roy touchant les libelles faits contre le gouvernement de son Estat (1631) et L’innocence justifiée en l’administration des affaires (1631), ainsi qu’au libelle d’Achille de Harlay-SancyDiscours d’un vieux courtisan désintéressé sur la lettre que la Reine mère du Roi a écrite à Sa Majesté après être sortie du royaume (1631), voir la page de la BnF, consultée en ligne le 15/12/2022 https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36434730b. []

Texte 537, année 1632, 12 février, Louis XIII à Richelieu

Louis XIII à Richelieu, Sainte-Menehould, 12 février 1632.

Bibliothèque nationale de France, coll. Châtre de Cangé, vol. 22, f° 226. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 92.

Mon cousin,

Je vous accorderais volontiers ce que me demandez pour les cinq robes longues, mais outre qu’il y a plaisir à les voir un peu promener à la suite de ma cour, plus on relâche avec telles gens, plus ils en abusent.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Texte 536, année 1632, 11 février, le maréchal de La Force à Richelieu

Le maréchal de La Force à Richelieu, Saint-Avold, 11 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 10, f° 248-249. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 91.

Monseigneur,

Puisque mon congé ne me peut être accordé maintenant, et que vous estimez que pour le service du Roi je dois demeurer en son armée, vos volontés et commandements me font voix si fortes que je n’aurai jamais rien de si cher que l’exécution de l’obéissance très humble que j’y dois. Je vous supplie très humblement, Monseigneur, ne m’oublier point et qu’ayant ce bonheur que Sa Majesté a quelque bonne volonté pour moi, je puisse par votre favorable assistance m’en ressentir. Je l’attends de votre bonté, et de l’honneur qu’il vous plaît me témoigner de votre bienveillance. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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