Louis de Nogaret, cardinal de La Valette, à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, Pont-à-Mousson, 18 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 576-577. Original autographe. Suscription au f° 577 v° : « à Monsieur, M. de Bouthillier, conseiller du Roi en ses Conseils, et secrétaire de ses commandements ». Pour le classement : « Pont-à-Mousson, 18 octobre 1635 ».

Monsieur,

Dans le nombre de prisonniers que j’envoie au Roi, il y en a un nommé La Chapelle, qui commandait à tous ses petits châteaux [sic]. Et, parce qu’il a été pris à discrétion et qu’on le pourrait faire prendre, j’ai cru vous devoir supplier de l’empêcher, et à cause des prisonniers que les ennemis tiennent des nôtres, et particulièrement du sieur de Puycharnault, que ledit La Chapelle avait pris, lequel demande d’être échangé avec lui, et que je vous supplie de m’<accorder>. C’est tout ce que j’ai à vous dire, et que je suis, Monsieur, votre plus humble et très affectionné serviteur,

Le cardinal de La Valette

Du Pont-à-Mousson, ce 18 octobre 1635.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Mémoire de Léon Bouthillier, comte de Chavigny, destiné à Charles de Damas, comte de Thianges, Saint-Mihiel, 15 octobre 1635.

Minute conservée au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 541-542. Pour le classement : « Saint-Mihiel, 15 octobre 1635 ». 

Mémoire à M. de Thianges pour réponse à celui qu’il a envoyé au Roi par le sieur de La Pesselière.

Sa Majesté est satisfaite des ordres que ledit sieur de Thianges a donnés pour la démolition des murailles de Saint-Mihiel, à quoi elle désire qu’il soit incessamment travaillé. On lui envoie une ordonnance pour recevoir des habitants de Saint-Mihiel deux mille livres sur et tant moins de ce qu’ils doivent fournir dans les coffres du Roi, laquelle somme il emploiera au paiement des charpentiers, massons et autres ouvriers qui conduiront ladite démolition, après qu’elle sera faite. Sa Majesté ordonne audit sieur de Thianges de faire sauter le château de ladite ville, et le mettre en état que l’on ne s’en puisse plus servir. Il continuera, avec le plus de diligence qu’il lui sera possible, la recherche des grains qui sont aux environs dudit Saint-Mihiel, et en enverra un état aussitôt qu’il aura avis de la quantité qui se trouvera.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Sébastien du Baillet au comte de Chavigny, Gibeaumeix, 10 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 467-468. Original autographe. Suscription au f° 468 v° : « à Monsieur, M. Bouthillier, conseiller du Roi en ses conseils et secrétaire d’État, en court ». Pour le classement : « le sieur du Baillet, Gibomel, 10 octobre 1635, s’est saisi du château de Gibomel, près Toul ». 

Monsieur,

Le sieur Flouart, lieutenant pour Sa Majesté au gouvernement de Toul, ayant eu avis certain qu’il se devait jeter des ennemis dans Gibomel [sic, Gibeaumeix], château qui n’est pas de petite importance pour sa bonté mais aussi qu’il coupe chemin aux ennemis qui sont à Ruppes, m’envoya en diligence trouver Monseigneur le duc d’Angoulême pour lui représenter combien il était important pour le service du Roi d’y jeter quelqu’un qui le sût bien garder, peu après que Monseigneur le duc d’Angoulême et M. de La Force en eurent conféré, me donnèrent une commission pour m’en saisir et le garder avec le nombre de soldats que je jugerai le plus à propos pour le service du Roi, ce que j’ai fait et en suis venu à bout, Dieu merci, tellement que M. de Saint-Balmont [Jean-Jacques de Haraucourt, seigneur de Saint-Baslemont (ou Saint-Balmont)], à qui il est, et Madame sa femme [Madame de Saint-Balmont, ou Saint-Baslemont est née Barbe Alberte d’Ernécourt] aussi, en sont au désespoir et suscitent des ennemis pour le venir surprendre. Mais j’espère de le garder en sorte que Sa Majesté en sera bien servie, vous assurant que je suis, Monsieur, votre très humble, très obéissant et affectionné serviteur,

Du Baillet

De Gibomel, ce 10^ième octobre 1635.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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Henri de Jaubert, comte de Barrault, à Louis XIII, Nancy, 18 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 581-582. Original autographe. Suscription au f° 582 v° : « au Roi ». Pour le classement : « M. de Barrault, Nancy, 18 octobre 1635 ».

Sire,

Je crois que Votre majesté aura su comme Messieurs les généraux des armées de Votre Majesté se donnèrent le rendez-vous ici, il y a quelques jours, pour résoudre des affaires, lesquels je reçus le mieux que je pus. Depuis, M. le Premier [le duc de Saint-Simon] a passé, et M. de La Meilleraye, avec toute la cavalerie et infanterie que Votre Majesté a envoyé dans l’armée de MM. d’Angoulême et de La Force, qui était en très bon état, ce qu’ayant su, le duc Charles a délogé de Rambervillers et s’est allé trouver Gallas, qui lui a baillé près de cinq à six mille chevaux, et avancé ces courriers vers Delme. Ce qu’ayant su, le duc de Weimar, qui était à Metz, mande au comte rhingrave de Morhange de s’en venir loger entre la rivière et cette ville, tout proche d’ici, ce qu’ils ont fait deux nuits. Soudain qu’il fut de retour de Metz, où il serait allé trouver M. le cardinal de La Valette, il fut à Saint-Nicolas résoudre avec MM. d’Angoulême et maréchal de La Force de marcher, lesquels partent à nuit pour aller loger à Eincheville, avec toute l’armée, ainsi que le sieur de La Cour d’Argy, qui s’en va trouver Votre Majesté de la part de Messieurs les généraux, lui dira, ensemble de leur résolution.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Louis d’Arpajon au comte de Chavigny, Saint-Nicolas-de-Port, 17 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 567-568. Original autographe. Suscription au f° 568 v° : « à Monsieur, M. de Chavigny, conseiller du Roi en ses conseils, secrétaire de ses commandements, et chancelier de Monsieur ». Pour le classement : « M. d’Arpajon, Saint-Nicolas, 17 octobre 1635 ».

Monsieur,

Je vous rends très humbles grâces du soin qu’il vous a plu prendre de m’écrire. Puisque vous avez agréable que je continue à vous écrire de mes lettres, je le ferai. Vous saurez par les dépêches de Messieurs les généraux que le duc Charles a quitté ses retranchements et va la route pour se joindre au Gallas par le poste que je proposais d’occuper.

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Le duc d’Angoulême au comte de Chavigny, Saint-Nicolas-de-Port, 17 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 565-566. Original, de la main d’un secrétaire. Suscription au f° 566 v° : « à Monsieur, M. Bouthillier, conseiller du Roi en ses conseils et secrétaire de ses commandements ». Pour le classement : « M. le duc d’Angoulême, Saint-Nicolas, 17 octobre 1635 ».

Monsieur,

Étant attaqué à une main, je vous demande pardon si je me sers de celle-ci pour vous assurer de la continuation de mes services, à quoi je suis si obligé par les marques que je reçois tous les jours de votre bonne volonté que s’il me restait rien à vous offrir de plus de ce qui nous est acquis par les affections à vous servir, je l’ajouterais très volontiers, et plutôt encore par effet que par parole.

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Le maréchal de La Force à Louis XIII, Saint-Nicolas-de-Port, 17 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 562-563. Original autographe. Suscription au f° 563 v° : « au Roi ». Pour le classement : « M. le maréchal de La Force, Saint-Nicolas, 17 octobre 1635 ».

Sire,

Je me tiens trop heureux que Votre Majesté daigne me témoigner avoir agréable mon service. Je manquerai plutôt de vie, ou de force, que d’affection à m’en acquitter comme je dois. J’ai protesté à Votre Majesté que je n’abandonnerais point ses occasions présentes, ayant trop de passion pour la prospérité de ses affaires pour n’y contribuer toujours tout ce que Dieu me donnera du pouvoir, mais je me sens contraint de remédier à ma santé.

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Le maréchal de La Force au comte de Chavigny, Saint-Nicolas-de-Port, 17 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 560-561. Original autographe. Suscription au f° 561 v° : « à Monsieur, M. de Bouthillier, conseiller du Roi en ses Conseils et secrétaire de ses commandements et finances ». Pour le classement : « M. le maréchal de La Force, Saint-Nicolas, 17 octobre 1635 ».

Monsieur,

Les commandements du Roi, avec ce que je dois à son service, ont trop de pouvoir sur moi pour être défaillant en des occasions si importantes que celles qui se présentent. Vous aurez bien pu reconnaître par mes lettres, et ce que vous en aura dit M. de Saint-Orse, que je n’avais point autre intention. Mais je vous supplie très humblement, Monsieur, que cette occasion passée, vous soyez favorable à ce que je me puisse retirer avant l’hiver, vous protestant que j’y suis forcé par les nécessités auxquelles je me trouve de pourvoir à ma santé. J’eus encore devant hier une si violente colique, avec de si grands vomissements, que je ne croyais pas m’en pouvoir remettre de longtemps, mais je pris hier une purgation qui m’a grandement profité.

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Le marquis de Sourdis à Louis XIII, Saint-Nicolas-de-Port, 13 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 815, f° 334. Original de la main d’un secrétaire. Pour le classement : « Monsieur le marquis de Sourdis, 13 octobre 1635 ».

Sire,

J’ai appris la grâce qu’il a plu à Votre Majesté me faire de m’agréer en la charge de Monsieur le maréchal de Châtillon, dont je ne puis que lui rendre très humbles grâces, et la supplie de croire que j’essaierai par mes services à me rendre digne des biens qu’il lui plaît de me faire et de mériter la qualité, Sire, de votre très humble, très obéissant et très fidèle sujet et serviteur,

Sourdis

De Saint-Nicolas, ce 13^e octobre 1635.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Le maréchal de La Force à Louis XIII, Saint-Nicolas-de-Port, 10 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 26, f° 472-473. Original autographe. Suscription au f° 473 v° : « au Roi ». Pour le classement : « M. le maréchal de La Force, au camp de Saint-Nicolas, 10 octobre 1635 ».

Sire,

Votre Majesté m’ayant fait l’honneur de trouver juste ma demande, et de m’accorder le congé que je lui ai demandé pour m’aller un peu rafraîchir, mon indisposition me contraint de la supplier très humblement trouver bon que je puisse me retirer avant que l’hiver vienne, afin que j’aille prendre un peu de repos. Votre Majesté considérera, s’il lui plaît, le long temps qu’il y a que je travaille, les incommodités que me peut apporter mon âge.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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