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Caumont-La Force (François de, marquis de Castelmoron)

François de Caumont, marquis de Castelmoron, est le dernier des huit fils de Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de Charlotte de Gontaut-Biron. Comme ses aînés, il embrasse la carrière des armes.

Ayant levé un régiment à son nom, il se trouve, avec ses contingents, au cours de l’été 1632, dans les rangs de l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour porter secours à l’archevêque de Trèves ((Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, le 27 juillet 1632, jour du décès du maréchal d’Effiat, en Alsace, non loin de La Petite-Pierre, translation publiée en ligne, texte 917.)). 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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La Luzerne (Richard de)

Richard de La Luzerne († 1er août 1636), seigneur de Saint-Hilaire et de Godeville, est le fils de Pierre de La Luzerne, chevalier de l’ordre du Roi, seigneur de Brévands, Saint-Hilaire et Campservaux, gouverneur du Mont-Saint-Michel de 1599 à 1626, et d’Anne de Brisay (ou Bressay, Brécey). Il est le frère aîné1, ou le père2, d’Antoine de La Luzerne, seigneur puis marquis de Brévands, grand bailli du Cotentin.

Il est à son tour gouverneur du Mont-Saint-Michel de 1627 à 1636.

Au cours de l’été 1632, il se trouve dans les rangs de l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour porter secours à l’archevêque de Trèves3.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Selon La Chesnaye-Desbois, voir en référence à la fin de la notice. []
  2. « Le grand bailliage de Mortain en 1789 », Mémoires de la société académique du Cotentin, tome troisième, 1880, p. 35-168, voir p. 42. []
  3. Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, le 27 juillet 1632, jour du décès du maréchal d’Effiat, en Alsace, non loin de La Petite-Pierre, translation publiée en ligne, texte 917. []

Texte 915, année 1632, 26 juillet, Sublet de Noyers à Richelieu

François Sublet de Noyers à Richelieu, La Petite-Pierre, 26 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f° 293. Original autographe, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 355-356.

Monseigneur,

Celle que j’écrivis [il] y a trois jours à M. Bouthillier par l’ordre de Monseigneur le maréchal d’Effiat aura fait connaître à Votre Éminence l’état tant de sa santé que des affaires de-deçà. Depuis, celui de l’armée qui avance toujours vers Trèves est demeuré tel qu’il était pour lors. Mais celui de la santé de Mondit Seigneur a grandement empiré, non tant, toutefois, que l’on en doive désespérer, car le venin qui causait les mauvais accidents qui faisaient trembler les médecins étant sorti en abondance avec le pourpre qui couvre son corps, et la nature restant assez vigoureuse, il y a bien à espérer qu’elle résistera au mal et en aura enfin le dessus. Ce sont les vœux de toute l’armée, et très particulièrement de celui qui lui doit, après Votre Éminence, plus qu’à homme du monde.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Texte 913, année 1632, 24 juillet, le capitaine de Pradines à Richelieu

Charles de Fornier de Carles, seigneur de Pradines, à Richelieu, La Petite-Pierre, 24 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f° 285-288. Original autographe. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 352-354.

Monseigneur,

J’ai un très sanglant déplaisir d’être forcé de ne vous écrire que pour vous donner avis des malheureux accidents qui arrivent à Monseigneur le maréchal [d’Effiat]. Dans les voyages où j’ai l’honneur de le suivre et de le servir, lorsqu’il est en bonne santé, éloigné de vous, il vous tient si ponctuellement informé de ce qui se passe sur les affaires du Roi que vous lui confiez dedans et dehors l’État, que personne ne peut mieux vous en donner des avis que lui. Mais, à cette heure que je le vois attaqué d’une grande maladie, je crois être obligé d’en avertir Votre Éminence. 

Il y a aujourd’hui dix jours que Mondit Seigneur fut tout de jour à cheval pour aller reconnaître les avenues et fortifications de Saverne, ayant été à une mousquetade près de ladite ville, d’où il fut tiré quelques coups de fauconneaux et de mousquet. Et après avoir tout reconnu, il reprit le chemin de Fénétrange, qui était le quartier d’où il était parti, où il n’arriva que sur la minuit avec pluie et grand serein. Et se trouvant las, il se mit au lit, après avoir fait une légère collation. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Texte 899, année 1632, 19 juillet, le marquis de Châteauneuf à Richelieu

Le marquis de Châteauneuf à Richelieu, Paris, 19 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f° 282-283. Mise-au-net de la main d’un secrétaire, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 339-341.

J’ai vu le président de Bellièvre et le procureur général1, qui disent chacun en leur particulier que Venant mérite la mort, et que, s’ils étaient ses juges, ils le condamneraient à la mort. Le premier néanmoins dit qu’il n’ose promettre ce que fera la compagnie, et d’autant plus que le premier président [au parlement de Paris, Nicolas Lejay] est de cet avis, et qu’il semble que le Parlement soit bien aise de ne se point mêler des affaires de Monsieur [le duc d’Orléans], puisque l’on lui en a ôté la connaissance. Somme que je vois bien qu’il n’y a rien de certain parmi eux. Il faut néanmoins y pourvoir. La chambre de l’Arsenal n’y fait point de difficulté. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Le procureur général au parlement de Paris, Mathieu Molé ou le procureur général à la chambre de l’Arsenal, René de Voyer, comte d’Argenson. []

Bouchard d’Esparbès de Lussan (François, comte d’Aubeterre)

François Bouchard d’Esparbès (ou Esparbez) de Lussan (1607 ou début 1608 – 28 février 1683), vicomte puis comte d’Aubeterre, seigneur de Bonne (ou Bonnes), est le second fils de François d’Esparbès de Lussan (v. 1571-1628), baron de La Serre et de Cadenac, vicomte puis marquis d’Aubeterre, maréchal de France, et d’Hippolyte Bouchard d’Aubeterre. Il est institué par sa mère comte d’Aubeterre et de Bonne (ou Bonnes), son frère aîné, Pierre Bouchard d’Esparbès de Lussan († 1683), compromis par son attitude belliqueuse et son adhésion aux révoltes contre Louis XIII et Richelieu, ayant été privé de son titre de marquis d’Aubeterre.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Rohan (Henri de, duc de Rohan)

Né au château de Blain, Henri II de Rohan (1579-1638), vicomte puis duc de Rohan, est le fils du vicomte René II de Rohan et de Catherine de Parthenay-L’Archevêque, dame de Soubise, qui joue un rôle majeur dans la résistance de La Rochelle en 1628. Il est le frère aîné de Benjamin de Rohan (1583 ou 1585 – 1642), duc de Frontenay, dit “de Soubise”. 

Duc et pair de France en 1603, colonel général des Suisses et des Grisons entre 1605 et 1614, le premier duc de Rohan est déclaré généralissime de tous les réformés dès 1605. Il mène la lutte ouverte contre le Roi en 1620-1622, 1625-1626 et 1627-1629. Gouverneur et lieutenant général en Haut et Bas Poitou en 1620-1621, il tente cependant d’obtenir le renfort espagnol dans la lutte engagée contre le pouvoir royal. Il est déchu de ses titres par le parlement de Toulouse le 29 janvier 1628, et condamné à « être tiré à quatre chevaux »1

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  1. Henri Dubled, « Le duc de Rohan et la révolte des protestants du Midi jusqu’à la paix d’Alès (1617-1629 », Annales du Midi, année 1987, 99-177, p. 53-78, citation p. 77. []

Sabran (Melchior de)

Melchior de Sabran, seigneur des Alpies en Gévaudan, seigneur des Baux, est le fils de Guillaume de Sabran et de Jeanne Valleton, dame de Graveins1 ou le fils d’Étienne de Sabran et de Suzanne de Faret2

Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, il se prend peut-être de querelle avec Charles de Jussac d’Ambleville en 16273. La réconciliation des deux hommes est menée au début de l’année 1628 par le maréchal de Schomberg et le maréchal de Bassompierre, qui évoque l’incident dans ses Mémoires ((Marquis de Chantérac (éd.), ibidem.)). Richelieu la mentionne également dans son Mémoire de ce qui s’est passé au siège de La Rochelle depuis le 20 février 1628 jusques au 4e de mars de ladite année, du 6 mars 16284. La réconciliation a lieu chez le maréchal de Schomberg, le 3 mars5.

Pierre Grillon mentionne que Melchior de Sabran est envoyé en mission auprès du duc de Savoie au cours de l’année 1628 puis auprès de la république de Gênes en mars 16296. Madeleine Haehl, quant à elle, n’évoque pour cette époque que la mission diplomatique à Gênes7. En 1629, il est aussi envoyé auprès de l’Empereur. Il exerce les fonctions de résident à Gênes entre 1629 et 1637, puis de résident en Angleterre entre 1644 et 1646. 

Il a épousé, en 1628, Anne [ou Marthe] de Cappeau. 

La correspondance de Melchior de Sabran est conservée au département des Manuscrits occidentaux de la BnF, coll. Baluze, volumes 155 et 156, et coll. Manuscrits français, volume 4134 (copies de pièces relatives à ses missions). 

Voir Madeleine Haehl, Les Affaires étrangères au temps de Richelieu : le secrétariat d’État, les agents diplomatiques (1624-1642), Bruxelles, Bern, Berlin…, P.I.E. Peter Lang, 2006, p. 282 ; 

voir aussi Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome V : 1930, Paris, A. Pédone, 1982, p. 449.

Textes 123, 371

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Selon Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome V : 1930, Paris, A. Pédone, 1982, p. 449 note. []
  2. Études généalogiques en ligne. []
  3. Denis-Louis-Marial Avenel identifie « Monsieur de Sabran », adversaire de Monsieur d’Ambleville, comme le diplomate Melchior de Sabran, tandis que le marquis de Chantérac parle de Jean de Sabran, baron de Baudinar. Voir Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome III, p. 49-54, voir p. 54 ; marquis de Chantérac (éd.), Journal de ma vie : mémoires du maréchal de Bassompierre, Paris, chez la veuve de Jules Renouard, 1870-1877, 4 volumes, tome III, p. 361. []
  4. Le texte a été publié dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome III, p. 49-54, voir p. 54, et par Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome III : 1628, Paris, éditions A. Pédone, 1979, p. 108-112, voir p. 112. []
  5. Ibidem. []
  6. Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome V : 1930, ouvrage cité, p. 449. []
  7. Voir Madeleine Haehl, Les Affaires étrangères au temps de Richelieu : le secrétariat d’État, les agents diplomatiques (1624-1642), Bruxelles, Bern, Berlin…, P.I.E. Peter Lang, 2006, p. 282. []

Arpajon (Louis d’)

Louis d’Arpajon (1590-1679), marquis de Séverac, comte de Rhodez, vicomte de Montal, baron de Salvagnac, de Montclar etc., vicomte puis duc d’Arpajon, est le fils de Jean IV, baron d’Arpajon, qui teste le 19 mai 1634, et de Jacquette de Castelnau-Clermont-Lodève († 1658). 

Originaire du Rouergue, il lève un régiment d’infanterie en 1621 et se distingue lors du siège de Montauban. Il est promu maréchal de camp l’année suivante, au siège de Tonneins. Il participe à la campagne de Piémont et contribue à sauver la place de Casal. Il sert ensuite en Allemagne, sous les ordres du maréchal d’Effiat, en particulier à Trèves, et en Lorraine en 1632-1633. 

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Coëffier de Ruzé (Antoine, marquis d’Effiat)

Antoine Coëffier de Ruzé (1581-1632), marquis d’Effiat et de Chilly, baron de Massy et de Longjumeau, est le fils de Gilbert Coëffier, chevalier, seigneur d’Effiat, de La Bussière et de Chezelles, lieutenant pour le Roi au gouvernement de Basse-Auvergne, et de Charlotte Gaultier. Il est aussi l’un des plus fidèles serviteurs de Richelieu et doit autant sa carrière à d’habiles choix politiques, évitant de se compromettre dans les cabales de Cour, qu’à l’influence de son grand-oncle, Martin de Ruzé († 1613), seigneur de Beaulieu, Chilly et Longjumeau, secrétaire d’État de 1588 à 1613, qui en fait son héritier à condition de prendre son nom et ses armes.

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