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Bois-Ruffin (le sieur de)

Le sieur de Bois-Ruffin (Boisruffin, Bois-Rufin, Boisrufin) se trouve à la tête d’un régiment en 1635 et en sollicite l’augmentation à hauteur de trois compagnies, que Richelieu envisage d’envoyer à Charleville, en renfort des contingents commandés par François Thibault de Saint-Huruge1. Il lève encore par la suite un régiment d’infanterie par commission du 29 mars 1638 pour le siège de Brisach2. En raison de l’amenuisement de ses effectifs, Louis XIII, l’estimant « hors d’état de servir », en ordonne le licenciement en octobre3.

Texte 973,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir le texte 973. []
  2. Louis Susane, Histoire de l’ancienne infanterie française, Paris, J. Corréard, 1849-1853, 8 volumes, tome 8, p. 157. []
  3. Voir l’analyse du courrier de Louis XIII à Monsieur de Bois-Rufin, 31 octobre 1638, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome VII, p. 206. []

Thibault (François, seigneur de Saint-Huruge)

François Thibault (ou Thibaud, Thibaut), seigneur de Saint-Huruge (ou Saint-Eureuge), en Mâconnais, exerce d’abord les fonctions de capitaine au régiment de Champagne en 1625, année au cours de laquelle il est blessé au service du Roi1, ou au régiment de Picardie 2.

En 1626, il obtient peut-être la charge de maître d’hôtel du Roi3.

Il accède au grade de maréchal de camp par brevet en date du 2 juillet 1633. 

Basé à Charleville, il est chargé de transmettre à la cour les dépêches du comte de Brassac, gouverneur de Nancy, en 1634. 

Au début du printemps 1635, il est envoyé dans les Vosges pour prendre en charge la conduite d’importants contingents4. Positionné en Lorraine au début de l’été, il s’empare, en compagnie du comte de Charost, de Chauvency-le-Château, alors en terre luxembourgeoise5.)).

Il veille particulièrement à la frontière ardennaise, et aux travaux de restauration des fortifications de Charleville, à partir du mois de septembre de la même année6. Si l’attribution en sa faveur du gouvernement de Rocroi est envisagée7, Richelieu préfère l’envoyer seconder le prince de Condé en Bourgogne8

En 1642, il est pourvu du gouvernement de Stenay, puis de celui de Saint-Quentin par lettres de provision du 14 août 1644. Le même jour, il reçoit aussi commission pour lever un régiment d’infanterie et une compagnie de cavalerie9.

Il se démet de ses charges militaires en avril 1646 et se retire sur ses terres.

Voir la lettre du marquis de Saint-Chamond à Richelieu, 3 août 1633, Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Richelieu à la conquête de la LorraineCorrespondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 361 ; la lettre du comte de Brassac à Richelieu, 7 octobre 1634, Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, t. 2, p. 263 ; le courrier de Claude Bouthillier à Richelieu, de Châlons-en-Champagne, 18 septembre 1635, Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 409.

Textes 479, 973

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Société de l’Histoire de France (éd.), Mémoires du cardinal de Richelieu, Paris, Renouard, 1907-1921, tome VII (1927), p. 195 note. []
  2. M. Pinard, Chronologie historique-militaire… Paris : chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome VI, p. 99. []
  3. Société de l’Histoire de France (éd.), Mémoires du cardinal de Richelieu, ibidem. []
  4. Le maréchal de de La Force au maréchal de Châtillon, 5 avril 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 138-139. []
  5. Richelieu au comte de Chavigny, 3 juillet 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu…, ouvrage cité, p. 346-348 ; Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome V, p. 923. []
  6. Richelieu au sieur Thibault, de Rueil, 5 septembre 1635, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome V, p. 936. []
  7. Richelieu à Abel Servien, 1635, analyse dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome V, p. 961. []
  8. Mémoire de Richelieu, 8 septembre 1635, Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome V, p. 194-201, voir p. 199. []
  9. M. Pinard, ibidem. []