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Traverse (Louis de, seigneur d’Anterroches)

Louis de Traverse († 1645), seigneur d’Anterroches (ou Antheroche, Anteroche, Anterroche, près de Murat), est le fils de François de Traverse d’Anterroches et de Péronnelle de Brezons.

Il a épousé, en 1630, Isabeau de La Tour du Pin-Gouvernet, fille puînée de René de La Tour du-Pin-Gouvernet, décédé en Piémont en 1616, et de Marie, alias Paule, de Chambaud, vicomtesse de Privas en Vivarais, dame de Coulange et de Vacherolle, remarié en 1620 à Claude de Hautefort, vicomte de Lestrange et de Cheylane.

À la fin de l’été 1632, après la capture de son beau-père, il propose ses bons offices au maréchal de Schomberg pour négocier avec le prisonnier le retour de ce dernier au service du Roi et le passage de ses contingents à l’armée du maréchal de La Force1.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir le maréchal de Schomberg à Richelieu, Saint-Félix-Lauragais, 28 août 1632, translation publiée en ligne, texte 1039. []

Bourbon-Vendôme (Alexandre de)

Alexandre de Bourbon-Vendôme (1598-1629) est le fils naturel et légitimé du roi Henri IV et de Gabrielle d’Estrées, duchesse de Beaufort. Il est le frère cadet de César de Bourbon (1594-1665), duc de Vendôme, duc de Beaufort et pair de France en 1598, duc de Mercœur et duc de Penthièvre en 1609 (par son mariage), duc d’Étampes, prince de Martigues et d’Anet, comte de Buzançais1 et de Catherine-Henriette de Bourbon-Vendôme (1596-1663), duchesse d’Elbeuf. Il est donc le demi-frère de Louis XIII et du duc d’Orléans.

Légitimé en 1599, il est reçu chevalier de l’ordre Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) le 4 mai 1604 et reçoit « une commanderie, puis le prieuré de Toulouse »2.

Vers 1610, le chevalier de Vendôme reçoit en commende l’abbaye Saint-Lucien de Rouen, puis se rend à Malte en 1612 pour y faire ses preuves3.

En avril 1615, Louis XIII l’envoie à Rome en qualité d’ambassadeur d’obédience4, tandis que le marquis de Traînel est ambassadeur ordinaire du roi de France.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Voir Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 960-962. []
  2. Société de l’Histoire de France (pub.), sous les auspices de l’Académie française, Mémoires du cardinal de Richelieu, Paris, H. Laurens, 1908-1931, 10 volumes, tome IX (1629), [publ. sous la dir. de M. Lacour-Gayet, par Robert Lavollée], p. 81 note. []
  3. Ibidem. []
  4. Louis XIII au cardinal Maffeo Barberini, de Paris, 30 avril 1615, translation publiée en ligne, texte 1035. []

Lorraine-Guise (Renée de, Renée de Mayenne, duchesse d’Onano)

Renée de Lorraine-Guise (ou Renée de Mayenne), par son mariage duchesse d’Onano, est la fille puînée de fille de Charles de Lorraine-Guise (1554-1611), duc de Mayenne, amiral et grand chambellan de France, et d’Henriette de Savoie-Villars († 1611), comtesse de Tende.

Elle est la sœur de Catherine de Lorraine-Guise († 1618), duchesse de Nevers puis princesse de Mantoue, et d’Henri de Lorraine-Guise, duc de Mayenne, tué au siège de Montauban en 1621. Elle est aussi, par son père, la nièce du duc Henri de Guise, le Balafré, et la cousine germaine de Charles de Lorraine (1571-1640), 4e duc de Guise.

Elle a épousé, en 1612 ou 1613, Mario II Sforza (1594-1658), duc d’Onano (ou Ognano, Onagno, Ornano), duc de Segni, comte de Santa-Fiora, fils d’Alexandre Sforza (Alessandro Sforza) (1572-1631), duc de Segni, et de Francesca Eleonora Orsini.

Le couple a un fils, Luis Sforza (Luigi Sforza) (1618-1685), duc d’Onano après son père.

Le duc d’Onano semble connaître, rapidement après le mariage, d’importantes difficultés financières. La duchesse d’Onano, quelle qu’en soit la raison, est rapidement amenée à se plaindre de son mari et à chercher des soutiens en France1.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Voir le courrier que Louis XIII adresse au pape Paul V, de Paris, le 3 décembre 1614, translation publiée en ligne, texte 1029. []

Souvré (Jacques de)

Jacques de Souvré (v. 1600-1670) est le quatrième fils de Gilles de Souvré (1542-1626), marquis de Courtanvaux (ou Courtenvaux), maréchal de France, et de Françoise de Bailleul († 1617), dame de Renouard (ou Renouart) et de Messey.

Il est le frère de Jean II de Souvré (v. 1585-1656), marquis de Courtanvaux ; de René de Souvré († 1635), seigneur de Renouard, baron de Messey ; de Françoise de Souvré (v. 1585-1657), qui épouse Artus de Saint-Gelais de Lézignan (ou Luzignan) († 1645), sieur de Lansac, fidèle de Richelieu, et est placée auprès d’Anne d’Autriche pour la surveiller avant d’être nommée gouvernante du futur Louis XIV le 25 juillet 16381 ; de Gilles de Souvré (1596-1631), évêque de Comminges, puis d’Auxerre2 ; de Madeleine de Souvré (1599-1678), marquise de Sablé, qui épouse Philippe-Emmanuel de Laval († 1640), marquis de Sablé, comte de Bresteau, seigneur de Boisdauphin, et choisit, à l’inverse de Françoise, les intrigues visant à écarter Richelieu du pouvoir et à l’éloigner de Marie de Médicis ; d’Anne de Souvré († 14 mars 1651), abbesse de Saint-Amand à Rouen.

Chevalier de Malte, il entre, à cinq ans, dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il demeure d’abord près de Louis XIII et sert aux sièges de Saint-Jean d’Angély, de Clairac, et de Montauban et de Monheurt en 1621. En 1622, il prend part à ceux de Royan, de Saint-Antonin et de Montpellier. En 1627-1628, il participe encore aux combats de l’île de ré et au siège de La Rochelle, puis part à Malte.

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  1. Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome II, p. 953 et p. 1146. []
  2. Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 705-706. []

Texte 1020, années 1630, 1631, 1634, chapitre 8/21 du Journal… de Richelieu… durant le grand orage

Chapitre 8/21 du Journal de Monsieur le cardinal duc de Richelieu, qu’il a fait durant le grand Orage de la Cour en l’Année 1630 et 1631, tiré de ses mémoires qu’il a écrits de sa main, avec diverses autres pièces remarquables, qui sont arrivées en son temps.

Texte établi d’après la minute conservée à la Bibliothèque Nationale de France, collection Baluze, volume 145, consultable sur Gallica, et accessible via ce lien. Le document manuscrit, majoritairement de la main du premier secrétaire de Richelieu, Denis Charpentier, est cependant corrigé de la main même du cardinal-ministre et annoté de la main de Pierre Cherré, autre secrétaire de Richelieu.

Cette version préparatoire du Journal de Monsieur le cardinal de Richelieu, qu’il a fait durant le grand orage de la cour ez années 1630 et 1631, est supervisée par Claude Bouthillier en 1634.

Une autre version du Journal de Monsieur le cardinal de Richelieu, qu’il a fait durant le grand orage de la cour ez années 1630 et 1631 est conservée au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, collection Mémoires et Documents France, volume 69. Ce second document inclut des pièces détachées, publiées avec le Journal en 1648, qui n’apparaissent pas au document préparatoire conservé à la BnF. La période couverte par cette seconde version s’étend jusqu’à 1642.

Le texte préparatoire de 1634 a été retenu pour cette publication car les annotations de Pierre Cherré n’ont pas été publiées ultérieurement.

Se reporter à la table des matières du Journal… de Richelieu…, publiée en ligne, texte 579.

[Chapitre 8] Marillacs [sic, Michel de Marillac et Louis de Marillac]

Le Roi alla à Versailles le XIe novembre 16301, et le XIIe chassa le garde des sceaux, et l’envoya à Caen2.

Le 3e décembre 1630, Monsieur d’Angoulême dit à Monsieur le Cardinal que devant que le maréchal de Marillac partit pour aller à Lyon et de là en Italie, il l’avait sondé plusieurs fois, tâchant de l’aigrir contre ledit sieur cardinal sur ce que ledit sieur d’Angoulême et Monsieur le Cardinal avait eu quelque chose à démêler durant le siège de La Rochelle et qu’enfin il lui avait dit qu’il fallait prendre parti et se déclarer du côté de la Reine ou du Roi.

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  1. La fameuse journée des Dupes, dont on note qu’elle n’a, en réalité, dans ce Journal, qu’une très relative importance. []
  2. Le paragraphe, en marge, de la main de Pierre Cherré, ne figure pas dans l’édition de 1648. []

Doni (Antoine, marquis d’Attichy)

Antoine Doni, marquis d’Attichy, est le fils d’Octavien Doni († 1614), seigneur d’Attichy, originaire de Florence, intendant de Catherine de Médicis puis surintendant général des finances de Marie de Médicis entre 1610 et 1614, et de Valence de Marillac († 1617), sœur de Michel de Marillac, et demi-sœur du maréchal.

Il est le frère d’Achille Doni d’Attichy († 1645), membre de la Compagnie de Jésus ; de Louis Doni d’Attichy (1598-1664), évêque de Riez en 1628 puis évêque d’Autun en 1652 ; d’Anne Doni (1600-1663), dite « Mademoiselle d’Attichy », fille d’honneur de Marie de Médicis, qui met tout en œuvre pour assurer la défense de son oncle en 1632 et épouse, en 1635, Louis de Rochechouart, comte de Maure ; de Geneviève Doni d’Attichy, qui épouse Scipion Adjacetti d’Acquaviva, duc d’Atri (au royaume de Naples), dont elle a Joseph Adjacetti d’Acquaviva ; d’Henriette Doni d’Attichy, aînée de la fratrie, en religion Angélique de Jésus, et de Madeleine Doni d’Attichy, ursuline1.

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  1. Donald A. Bailay, La Vie du maréchal de Marillac (1560-1632), garde des Sceaux de France sous Louis XIII, par Nicolas Lefèvre, sieur de Lezeau, Laval, PUL, 2007, p. 526. []

Marc (Nicolas II, seigneur de Franqueville)

Nicolas II Marc (ou Le Marc), seigneur de Franqueville, est le fils de Nicolas Marc († 8 août 1629), seigneur de Franqueville, conseiller du Roi, commissaire ordinaire des guerres, commissaire général à la conduite des régiments suisses, et de Françoise Chardon (ou de Chardon)1.

Panetier de Marie de Médicis de 1625 à 1630, Nicolas II Marc de Franqueville tente de s’introduire à Verdun, à la demande de Madame de Marillac, en janvier 1631. Il est alors arrêté par Jean de Nettancourt-Vaubecourt2.

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  1. L’inventaire après-décès, en date du 21 août 1629, de Nicolas Ier Marc de Franqueville a été établi par Me Antoine Vigeon, notaire au Châtelet de Paris. []
  2. Voir le Journal… de Richelieu…, chapitre 8, translation publiée en ligne, texte 1020 ; l’analyse du courrier adressé le 18 janvier 1631 par Jean de Nettancourt-Vaubecourt à Richelieu, dans Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 46. []

Chaumejean (Michel, seigneur puis marquis de Fourilles)

Michel de Chaumejean († 1er avril 1667), seigneur puis marquis de Fourilles (ou Fourille, Forilles, Forville), dit aussi « Montreuil-Fourilles », est le fils cadet de Blaise de Chaumejean, premier marquis de Fourilles (en Auvergne), maréchal de camp, tué au siège de Montauban en 16211, et d’Hippolyte-Louise Piovene (ou Piovennes).

Nourri enfant d’honneur de Louis XIII, il est d’abord lieutenant au régiment des gardes françaises en mai 1617.

En 1620, il prend part à la bataille des Ponts-de-Cé, à la prise de Navarrenx et à la réduction du Béarn, réuni à la Navarre.

En 1621, il combat à Saint-Jean-d’Angély, à Clairac, et prend part à la bataille de Montauban, au cours de laquelle son père trouve la mort, et lui-même est blessé, avant de se rendre à Monheurt.

En 1622, il contribue à dégager l’île de Ré, et participe aux combats qui se livrent à Royan, Sainte-Foy, Nègrepelisse, Saint-Antonin et Montpellier.

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  1. Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 486 note. []

La Fontaine (Anne de, seigneur de Lesches)

Anne de La Fontaine († après 1643 et avant 1656), chevalier, seigneur de Lesches (ou d’Esches, d’Aiche, Desche) et des Orgerus (ou Orgereux), est le fils de Louis de La Fontaine et de Jeanne de Canjon des Orgerus (ou Orgereux). Il est le frère de Denise de La Fontaine de Lesches, dame de Vaux-sur-Seine, qui a épousé Louis de Rouvroy de Saint-Simon (1568-1643), et l’oncle de Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon en 1635.

Il est de ceux qui, comme ce dernier, à l’époque de la journée des Dupes, accompagnent Louis XIII à Versailles, le 11 novembre 1630, après l’entrevue houleuse qui oppose Richelieu à Marie de Médicis en face du souverain1.

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  1. Voir le Journal… de Richelieu…, chapitre 8, translation publiée en ligne, texte 1020. []

Texte 998, année 1632, 22 août, le marquis de La Force à Richelieu

Le marquis de La Force à Richelieu, Nîmes, 22 août 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f° 384. Original autographe, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 402-403.

Monseigneur,

Vous serez particulièrement informé de l’état de cette ville par ces messieurs présents porteurs, qui, voyant la longueur que les députés de cette ville apportent à leur partement [départ], se sont résolus d’aller assurer de leur fidélité et obéissance au service du Roi. Je crois que quelqu’un de ces autres députés sent sa conscience qui l’accuse, et qui l’empêche, ou le fait craindre, de se présenter devant Sa Majesté.

Je crois que M. le maréchal de La Force vous aura mandé la défaite du vicomte de Lestrange et vous fera entendre l’état des affaires de cette province. Toutes les troupes de Monsieur [le duc d’Orléans] s’assemblent dans la vallée de Lunas et doivent, à ce qu’ils disent, revenir en-deçà. Ils font de grands préparatifs comme s’ils avaient de grands desseins. Le bruit parmi eux est qu’ils vont à Beaucaire. Mais la ville est à cette heure en fort bon état. Et s’ils s’y embarquent, il leur pourrait coûter bien cher. Ils font courir quelques écrits, où ils mandent pour nouvelles comme il leur est venu par mer force étrangers, argent et armes, que le roi de Suède a été défait, et que Maastricht n’est pas en état d’être pris, que le Roi n’oserait bouger de Paris. Voilà les artifices dont ils se servent.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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