Alexandre Guérin de Châteauneuf-Randon, baron du Tournel (aujourd’hui commune de Saint-Julien-du-Tournel) et d’Allenc, en Gévaudan, est le fils de Jean-Gaspard de Châteauneuf-Randon, comte de Saint-Remèze, baron du Tournel et d’Allenc, et de Madeleine de Combret du Broquier d’Arpajon.
Chevalier de l’ordre du Roi, il est capitaine de cinquante hommes d’armes.
François de Noailles à Richelieu, Issoire, 18 juillet 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1485, f° 289-290. Original, de la main d’un secrétaire, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 339.
Monseigneur,
Bientôt après qu’un courrier que mon frère [Charles de Noailles] et moi dépêchâmes hier pour vous rendre compte de ce qui se passait en ce pays, Santerre, que Monsieur [le duc d’Orléans] avait laissé dans Vodable, envoyé vers moi pour traiter, et aussitôt que j’eus envoyé le baron de Canilhac se loger dans le bourg avec une brigade de vingt maîtres, il se résolut de sortir de la place, et prit confiance en lui pour sa sûreté, à cause qu’il avait été autrefois son chevau-léger. Puisqu’il ne reste plus, Monseigneur, d’occasion à servir le Roi en cette province, je m’en vais trouver M. le maréchal de La Force pour y servir suivant le commandement de Sa Majesté et le vôtre, auxquels je serai toujours prompt d’obéir comme étant, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
D’Issoire, ce 18e juillet au soir
François de Noailles à Richelieu, Issoire, 18 juillet 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1485, f° 287-288. Original autographe, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 338-339.
Monseigneur,
Ce courrier s’en va pour vous donner avis comme Monsieur [le duc d’Orléans] a passé à une lieue de Saint-Flour, et que, de Ruynes[-en-Margeride] où il a couché deux fois, il en est parti le 16e pour aller à Saint-Chély[-d’Apcher] et Aumont[-Aubrac]. Cette route le conduit dans celle du Gévaudan. Il a laissé garnison dans Vodable, où il est entré par la perfidie d’un nommé Barbes, son procureur d’office, qui, deux jours auparavant, refusa la porte à M. de Biouzat que M. le maréchal d’Effiat y envoyait. Si les villes m’eussent baillé peu d’hommes comme je les en ai requis, je crois qu’à cette heure, ils seraient serrés de bien près. Je fais état, Monseigneur, d’y donner un tel ordre que le service du Roi n’en sera pas intéressé, ni ce pays inquiété. Je suis attendant, Monseigneur, l’honneur de vos commandements, et quelque occasion importante où je puisse vous témoigner que je suis, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
D’Issoire, ce 18e juillet 1632.
Michel Particelli d’Hémery à Richelieu, Pézenas, 12 juillet 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1628, f° 156-157. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 324-325.
Monseigneur,
Je pense qu’il faut commencer les avis que ce courrier vous porte par une assurance entière que Narbonne est plus en sûreté qu’aucune ville du Languedoc, par la défiance qu’ont pris les habitants de cette extrême confiance que l’on a voulu établir avec eux. M. l’archevêque de Narbonne [Claude de Rebé] a pénétré jusqu’au fonds de l’avis qu’il m’avait donné ces jours passé, et lequel il vous en écrit. Je n’ajouterai rien à ce qu’il vous dit lui-même, si ce n’est que dans la défiance ainsi que je suis à présent, je ramasse des choses qui peut-être ne sont pas, mais qui concourent à cette opinion.
Anne, alias Antoine Guérin, de Châteauneuf-Randon, comte de Saint-Remèze (ou Remèse, Remézy, Rémézy, Remésy, Rémésy) († 1665), baron du Tournel (aujourd’hui commune de Saint-Julien-du-Tournel) et d’Allenc, en Gévaudan, ou marquis du Tournel1, est le fils d’Alexandre de Châteauneuf-Randon et de sa seconde épouse, Anne de Narbonne-Pelet (ou Anne Pelet de la Vérune)2.
De confession catholique, chevalier de l’ordre du Roi, mestre de camp, il rencontre le duc de Montmorency lors du passage de ce dernier en Avignon en décembre 16313 et s’engage aux côtés du duc d’Orléans en 1632. Il use alors de son influence pour rallier une partie de la noblesse languedocienne au parti de la dissidence4.
Jacques Timoléon de Beaufort-Montboissier (1594-1666), marquis de Canilhac [ou Canillac], est le fils de Jean-Timoléon de Beaufort-Montboissier, marquis de Canilhac, et de Gasparde Mitte de Chevrières. Il est aussi par sa mère le neveu du marquis de Saint-Chamond.
