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Texte 899, année 1632, 19 juillet, le marquis de Châteauneuf à Richelieu

Le marquis de Châteauneuf à Richelieu, Paris, 19 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f° 282-283. Mise-au-net de la main d’un secrétaire, dont la transcription a été publiée dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 339-341.

J’ai vu le président de Bellièvre et le procureur général1, qui disent chacun en leur particulier que Venant mérite la mort, et que, s’ils étaient ses juges, ils le condamneraient à la mort. Le premier néanmoins dit qu’il n’ose promettre ce que fera la compagnie, et d’autant plus que le premier président [au parlement de Paris, Nicolas Lejay] est de cet avis, et qu’il semble que le Parlement soit bien aise de ne se point mêler des affaires de Monsieur [le duc d’Orléans], puisque l’on lui en a ôté la connaissance. Somme que je vois bien qu’il n’y a rien de certain parmi eux. Il faut néanmoins y pourvoir. La chambre de l’Arsenal n’y fait point de difficulté. 

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Le procureur général au parlement de Paris, Mathieu Molé ou le procureur général à la chambre de l’Arsenal, René de Voyer, comte d’Argenson. []

Brénugat (Vincent de)

Vincent de Brénugat (v. 1580-1642), seigneur du Moustoir, est le fils de Jean de Brénugat, seigneur de Kerder, et d’Aliette Le Roy.

En 1601, il est pourvu d’une charge de juge et magistrat criminel au présidial de Vannes.

En 1617, il est reçu conseiller au parlement de Bourgogne, puis, en 1632, conseiller au parlement de Rennes, malgré l’opposition de Christophe Fouquet de Chalain1.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir le courrier que le marquis de Châteauneuf adresse à Richelieu, de Paris, le 19 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 899. []

Fouquet (Christophe, seigneur de Chalain)

Christophe II Fouquet (1591 ou 1597 – 1675), seigneur de Chalain (ou Challain, aujourd’hui commune de Challain-la-Potherie) est le fils de Christophe Fouquet (1559-1628), seigneur de Chalain, d’abord conseiller au parlement de Bretagne, puis président aux enquêtes en juillet 1586, second président puis procureur général au parlement de Rennes, et d’Isabelle Barrin de Boisgeffroy et de La Galissonnière (fille de Jacques Barrin de Boisgeffroy La Galissonnière, président à mortier au parlement de Rennes). Il est le cousin de François IV Fouquet.

Conseiller au parlement de Bretagne en 1617, il obtient la charge de procureur général en la même assemblée en 1618, puis celle de président à mortier en 1631.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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Jussac (Charles de, seigneur d’Ambleville)

Charles de Jussac, seigneur d’Ambleville, est le fils aîné de François de Jussac, baron d’Ambleville, lieutenant général pour le Roi en Angoumois, Aunis, Saintonge et au gouvernement de La Rochelle, et d’Isabeau de Bourdeilles. Il est le frère de François de Jussac d’Ambleville, seigneur de Saint-Preuil (1599-1641), avec lequel il est souvent confondu, et de Nicolas de Jussac d’Ambleville († 1629), seigneur de Plassac, tué en duel par Henri de Massué de Ruvigny, en Italie. Une de leurs sœurs, Louise de Jussac d’Ambleville, a épousé Guy de Sainte-Maure de Fougeray1. Henriette de Jussac d’Ambleville, épouse, quant à elle,  en 1615, Gaspard de Chabans, dit « de Joumard », marquis de Chabans2.

En 1627, alors que son frère, Monsieur de Saint-Preuil, se trouve à Saint-Martin-de-Ré avec le maréchal de Toiras, il propose de lever un régiment pour la défense l’île, menacée par les Anglais3.

Un différend l’oppose vers cette époque à Monsieur de Sabran qu’Avenel identifie comme le diplomate Melchior de Sabran, tandis que le marquis de Chantérac parle de Jean de Sabran, baron de Baudinar. La réconciliation des deux hommes est menée au début de l’année 1628 par le maréchal de Schomberg et le maréchal de Bassompierre, qui évoque l’incident dans ses Mémoires4. Richelieu la mentionne également dans son Mémoire de ce qui s’est passé au siège de La Rochelle depuis le 20 février 1628 jusques au 4e de mars de ladite année, du 6 mars 16285. Elle a lieu chez le maréchal de Schomberg, le 3 mars6.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

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  1. Hélène Fernandez-Lacôte, Les procès du cardinal de Richelieu : droit, grâce et politique sous Louis le Juste, Seyssel, Champ Vallon, 2010, p. 287. []
  2. Chevalier de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France…, tome neuvième, Paris, chez l’auteur et chez Artus Bertrand, 1828, p. 22-23 famille de Chabans. []
  3. Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome VIII, p. 44. []
  4. Marquis de Chantérac (éd.), Journal de ma vie : mémoires du maréchal de Bassompierre, Paris, chez la veuve de Jules Renouard, 1870-1877, 4 volumes, tome III, p. 361. []
  5. Le texte a été publié dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage citétome III, p. 49-54, voir p. 54, et par Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome III : 1628, Paris, éditions A. Pédone, 1979, p. 108-112, voir p. 112. []
  6. Ibidem. []

Texte 870, année 1632, 6 juillet, le comte d’Argenson à Richelieu

Le comte d’Argenson à Richelieu, Paris, 6 juillet 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f° 261. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 312.

Monseigneur,

J’ai appris que le sieur de Champigny-Brétignolles1, l’un de ceux que nous avions fait appeler pour déposer contre le sieur de Beaujeu et ses complices comme ayant pleine connaissance de ladite cabale où il avait trempé en quelque chose, ainsi que portent les mémoires et instructions qui nous ont été données par M. l’abbé de Coursan2, au lieu de venir ici pour servir le Roi et obéir à la justice, comme un de ses amis qui me parla pour lui il y a trois semaines ou un mois me le fit espérer, s’est embarqué depuis peu avec le vicomte d’Auteil, et autres mauvais serviteurs du Roi, et a été pris et arrêté vers Troyes, avec quelques-uns de ses compagnons qui ont été amenés à la Bastille.

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  1. Probablement Louis Bernard, seigneur de Champigny et de Brétignolles. []
  2. En août 1631, l’abbé de Coursan se promettait en effet de faire arrêter Beaujeu : Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome VII, p. 992. []

Lemaistre (Louis, seigneur de Beljambe ou Bellejame)

Louis Lemaistre, seigneur de Beljambe (ou Bellejambe, Bellejame, près de Marcoussis), est le fils de Jérôme Lemaistre, seigneur de Bellejame, et de Renée Lefèvre de Caumartin. Reçu, comme son père, conseiller au parlement de Paris en 1618, il obtient la charge de maître des requêtes de l’Hôtel du Roi en 1626.

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Fouquet (François IV, vicomte de Vaux)

François IV Fouquet (3 mars 1587 – 22 avril 1640), vicomte de Vaux, naît dans une famille bourgeoise qui a fait fortune dans le commerce du drap, avant de s’orienter vers la magistrature. Il est le fils de Jean Fouquet († 1591), seigneur de Moulinsneufs, conseiller au parlement de Paris, et de Marie Bénigne1.

Après des études de droit, grâce à l’appui de Christophe Fouquet de Chalain, son oncle, président à mortier puis procureur général au parlement de Bretagne, François IV Fouquet, obtient une charge de conseiller au même parlement en 1608, puis devient conseiller au parlement de Paris en 16092.

En 1615, il résigne sa charge pour acquérir celle de maître des requêtes de l’hôtel du Roi. François IV Fouquet fait partie du tribunal qui condamne le comte de Chalais pour crime de lèse-majesté. C’est en cette occasion qu’il rencontre et se fait apprécier de Richelieu.

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  1. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome I, p. 574. []
  2. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753)…, ouvrage cité, tome II, p. 764. []

L’Aubespine (Charles de, marquis de Châteauneuf)

Charles IV de L’Aubespine, marquis de Châteauneuf (1580-1653), est le fils cadet de Guillaume de L’Aubespine de Marie de La Châtre. D’abord page du duc de Montmorency, il préfère l’état ecclésiastique et devient abbé de Saint-Pierre de Préaux. En 1603, il obtient la charge de conseiller au parlement de Paris. En 1609, Henri IV en fait son ambassadeur extraordinaire en Hollande et aux Pays-Bas espagnols.

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