Jérôme Carafa (1564-1633), comte de Montenegro (ou Girolamo, Jerónimo Caraffa, comte ou marquis de Montenègre, Montenero)1 est le fils de Rainaldo Carafa et de Porzia Caracciolo.
Né dans le royaume de Naples, il est d’abord éduqué à Rome par son oncle, le cardinal Antoine Carafa. Il choisit cependant la carrière des armes et entre au service du roi Philippe III d’Espagne. Il sert aux Pays-Bas en 1584 et se trouve à la tête de l’armée espagnole assiégée dans Amiens par les troupes d’Henri IV en 1597. Il doit capituler le 25 septembre.
Au début de la guerre de Trente Ans, il entre au service de l’empereur Ferdinand II et contribue à la victoire remportée par le souverain Habsbourg à la bataille de la Montagne Blanche (8 novembre 1620).
Promu par l’Empereur maréchal de camp et prince d’Empire, il est chargé, en 1628, malgré le traité de Monçon du 5 mars 1626, d’intervenir dans le duché de Mantoue, alors que Ferdinand II place les États mantouans sous séquestre, et que le duc Charles-Emmanuel de Savoie fourbit ses armes2.
- Richelieu, dans ses Mémoires, lui décerne le titre de « comte de Montenègre », tandis que la notice biographique ajoutée en note à la publication de la Société d’Histoire de France indique qu’il est « marquis de Montenegro ». Voir Société de l’Histoire de France (pub.), sous les auspices de l’Académie française, Mémoires du cardinal de Richelieu, Paris, H. Laurens, 1908-1931, 10 volumes, tome VIII, 1628 [publ. dir. de M. Lacour-Gayet, par Robert Lavollée], p. 64. [↩]
- Richelieu au prince de Condé, au camp de La Rochelle, 24 avril 1628, dans Pierre Grillon (éd.), Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome III : 1628, Paris, éditions A. Pédone, 1979, p. 185-186. [↩]